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Les propos de l'ancien patron de l'armée de l'air israélienne : un prêté pour un rendu !

Lu sur https://www.swissinfo.ch/fre/politique-ext%C3%A9rieure_pourquoi-la-suisse-irrite-isra%C3%ABl/45711464 (23.04.2020)

Lors de la session de printemps des Chambres fédérales, la conseillère nationale socialiste Brigitte Crottaz s’est adressée au Conseil fédéral pour savoir «Comment faire respecter les droits de l’enfant dans le conflit israélo-palestinien». Des centaines d’enfants palestiniens ont été mis en prison par Israël, dans certains cas juste pour avoir jeté des pierres, affirmait la députée. Certains n’ont que 10 ans et passent plusieurs mois en prison sans bénéficier d’une représentation juridique ou d’une assistance médicale.

Dans sa réponse, le Conseil fédéral a dit être «préoccupé par la situation des droits de l’homme dans le territoire palestinien occupé, y compris celle des enfants palestiniens dans les prisons militaires israéliennes». Le gouvernement a encore rappelé qu’il rappelle régulièrement les obligations découlant de la Convention relative aux droits de l’enfant dans le cadre de ses échanges bilatéraux avec les autorités israéliennes.

Le gouvernement israélien a réagi immédiatement: par l’intermédiaire de son ambassade en Suisse, il a publié une prise de position officielle, qui a été envoyée au gouvernement suisse par le biais du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Le document nie les accusations de Brigitte Crottaz. Par exemple, il n’est pas vrai que des enfants de moins de 12 ans sont emprisonnés, et cela ne se produit certainement pas sans représentation légale ou assistance médicale, écrit l’ambassade israélienne.

«Nous espérons que cette prise de position contribue à formuler une politique fondée et équilibrée qui tienne compte de la complexité de la situation», a indiqué une porte-parole de l’ambassade d’Israël en Suisse contactée par swissinfo.ch.

Walter Blum, de l’Association Suisse-Israël, estime aussi que la réponse du Conseil fédéral est incompréhensible. Selon lui, il s’agissait d’une action concertée de la part du Parlement: «À l’heure des questions, quatre questions concernant Israël ont été soumises par des représentants écologiques et socialistes du Conseil national».

Alors, de grâce, ne nous offusquons pas outre mesure des propos tenus par Zvika Haimovich sur la SSR qui critiquait l'achat d'avions de combat par la Suisse. Si son intervention est effectivement maladroite et inappropriée, cela est toutefois beaucoup moins grave que de s'immiscer dans la sécurité des israéliens en portant  de fausses accusations contre leur gouvernement. Ce n'est qu'un prêté pour un rendu.

David Frenkel

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