L'humour, le frère de l'amour... Le poétique virus ne nous fait pâlir, il nous fait jouir (XX)
L’humour sous maintes formes
Est le frère de l’amour.
L’humour vêtu de brillants diamants
Éclaire le sombre manteau de l’humeur :
L’humour aux tournures engageantes
Sympathise avec la mine repoussante.
L’amour majestueux en lune fendue
Se montre de dos à la tête plate ;
L’amour fleuve à deux branches
Se montre de face au cœur asséché.
L’humour grince sous des paroles d’acier
Que la gueule méphistophélique mollarde
Quand la vanité regorge d’esprit.
L’amour pique sous le regard défraîchi
Des amants gavés de gestes répétés,
De caresses automatisées.
L’humour gît sur le lit d’un bien-aimé ;
Il se noircit de cendres amoureuses
Et s’élève en paroles jusqu’à l’éplorée,
Jusqu’au sourire de l’amer sanglot ;
L’humour fend la mer de tristesse
Avec la papouille de l’au-delà.
L’amour hante le silence d’une alcôve ;
Il noircit le soupir qui s’est tu
Et le plonge dans le souvenir
Des phrases susurrées entre deux élans.
Une larme perle d’un œil perdu
Dans les draps de l’amour défunt ;
Le sourire diamante les mots doux
Et met la larme dans un bel écrin.
L’amour, comme l’humour,
Rosit la grisaille régulière d’un flot,
Acère la malice et la saturation
Du soleil quotidien
Et éclaire d’adultes risettes
L’obscur accidentel.