La colonisation par l'Iran de l'Île d'Ormuz
L’impérialisme iranien est gentiment en train d'avancer ses pions en Moyen Orient. Non content d’occuper l’Arabistan (environ 250’000km2) depuis près de 100 ans, le régime iranien a récemment autorisé les immigrants perses à bâtir 3000 nouvelles implantations sur l’île arabe d’Ormuz, (L’île d’Ormuz est une île arabe d’une superficie de 42 km² située dans le golfe arabique à environ huit kilomètres de la ville de Bandar Abbas), et cela en infraction des droits légitimes du peuple d’Al-Ahwaz . Pour encourager ces implantations, le pouvoir colonisateur en place octroie aux colons de substantiels avantages, telles qu'un rabais de 50 % sur les redevances pour autorisation de construire ainsi que l’octroie d’importants crédits à un taux d’intérêt préférentiel. Dans le même temps, les autorités iraniennes ont informé les propriétaires arabes de la confiscation de 160 milles mètres carrés de terres sur l’île d’Ormuz, au sud d’Al-Ahwaz. Ces confiscations représentent la poursuite de la méthodique occupation perse visant à modifier la composition démographique de ce territoire arabe occupé depuis 1925, et cela notamment par le déplacement de civils ahwazis. Entre 200’000 et 250’000 de ces derniers ont dû déjà quitter leurs lieux de domicile pour faire place aux colons iraniens, depuis cette date. De plus, l’autorité occupante entrave les autochones de l'île d'Ormuz de construire de nouvelles habitations ou de rénover les anciennes, et cela dans le but de les faire émigrer. Tous ces faits juridiquement inadmissibles, renforcent la position des colons perses sur l’île arabe d’Ormuz. Ni la ligue arabe ni aucun organisme international, ni aucune organisation internationale ne condamne la colonisation iranienne sur l'Ile qui a débuté en 1925 et qui se renforce encore et encore.
Il faut encore porter à la connaissance du public que les affrontements entre citoyens ahwazus et colons perses sont courant dans cette région, et s’est aggravée après révolte d’avril 2005 provoquée par une lettre classée confidentielle de l’ancien vice-président sayyed Mohammad Ali Abtahi dans laquelle il faisait part d’un plan à moyen terme pour le remodelage ethnique du territoire d'Al-Ahwaz1).
Aujourd’hui, la plupart des grandes villes arabes d’Ahwaz ont un nom perse. La ville de Howeizieh est ainsi devenue « Dacht Bani-Turouf », Fallahiyé porte désormais le nom de « Chadegan » et Mohammarah , est devenue « Khorramchahr ».
Cette terre arabe de Ahwat représente un enjeux économique important, car elle recèle de 90 % de réserves pétrolières iranienne et 6 % de la production totale de l’OPEC (initiales anglaises de (Organization of the Petroleum Exporting Countries)
L’occupation iranienne, la ségrégation anti-arabe par l’Iran, les exécutions des ahwazis sans autre forme de procès, et la destruction de leur maison par le régime iranien passent également comme une lettre à la poste dans les médias, et on sait pourquoi :
Le régime des Mollahs qui gouverne actuellement l’Iran n’admettrait pas qu’un correspondant de la presse écrite ou audiovisuelle le critique sous peine de sanctions punitives, c’est pourquoi aucun journaliste ne prendrait le risque de rendre compte au public ce qui se passe sur l’Ile arabe d’Ormuz dans la région d’Al-Ahwaz.
Triste constat !
Source : Ftouh Souhail pour Dreuz.info.
1) Bien que le gouvernement iranien ait démenti l’existence de cette lettre, qui avait filtré dans la presse internationale, les habitants d’Ahwaz y ont vu une preuve concrète de la persécution dont ils sont victimes depuis des décennies et sont donc descendus par milliers dans les rues de la province pour manifester contre leurs conditions de vie misérables