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Le poétique virus ne nous fait pâlir, il nous fait jouir (X)

La vieille ville

Les venelles bordent le sacré

Ce lieu suinte la communion universelle 

Dressez-vous vieilles églises

Vos pierres de taille lapident l’éphémère

Votre style gothique vit dans l’éternel

 

Les madrigaux résonnent sous les arcs brisés

L’oraison de la quiétude élève la place 

Perdurez petites habitations

Vos moellons rappellent le havre de paix

Votre savante ordonnance invite au repos

 

Le soleil blondit les superbes fresques

La vieille-ville s’érige en tableau de maître 

Jalousies fermez les balcons

Vos torsades ornent l’intimité

Votre treillis garde les secrets des alcôves

 

La lune blanchit les volets percés de cœurs

Les oiseaux sous les croisées célèbrent l’endroit 

Humanisez les murs œils-de-bœuf

Vos ouvertures scrutent les cieux

Votre regard est celui des dieux lares

 

Les arcades sont ouvertes au monde

La convivialité s’invite ici 

Chambranles soutenez la porte cochère

Votre bois aux grands cernes n’abdique point

Votre odeur rappelle l’arbre de mai

 

Les échoppes au toit ardoisé grouillent

La rumeur de la foule ondule au marché 

Hommes échangez la bienséance

Vos sourires éclairent le monde

Votre accolade étouffe la cupidité

 

La fontaine de marbre épanche son bonheur

Une naïade décore ce bien public 

Nymphe déversez la jouvence

Votre apparence ébaudit les âmes

Votre galbe nous emmène vers l’artiste

 

Les pavés bornent l’ailleurs

Les escaliers entourent cet oasis 

Marches pierreuses élevez-nous vers les cimes

Vos spirales contournent l’ordinaire,

Votre hauteur rapetisse le commun.

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