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...L'art de jouer les gugusses me fait oublier le coronavirus

Comment vis-je le coronavirus ?

Depuis quelques années que je suis à la retraite, j’ai eu le temps de m’affranchir de l’ennui du désœuvrement ; j’ai eu le loisir de le combattre avec une feuille blanche sur laquelle ma plume s’épanche. Mes manuscrits : galanteries, niaiseries, rêveries, râleries, s’y alignent à qui mieux mieux au gré des encres de mes états d’âme.

Aussi ai-je expérimenté que ne rien faire n’est pas un mal ; cela permet d’enlever les vêtements qui recouvrent notre être profond. Tant d’habits nous dissimulent les désirs existentiels, cette chair de notre âme dans laquelle s’écoule le sang de notre personnalité. Le costume de l’ambition, la chemise égotique, le cupide pantalon, sont autant de paraîtres qui dissimulent notre vrai être. Les distractions éphémères, les plaisirs périssables, nous détournent du chemin individuel menant vers un accomplissement qui nous procurerait cet assouvissement éternel où s’évanouiraient nos besoins.

Mais le coronavirus m’a appris en plus que quand on ne peut vaquer à ses habitudes, le chant de la nature résonne avec plus d’acuité. Les pépiements des oiseaux, les gouttes de pluie, le bruissement des feuilles, me rassérènent divinement. Par ailleurs, quand magasins et bistrots sont fermés, les rues élèvent le silence jusqu’aux hauteurs de la félicité.

Et cerise sur le gâteau : épouse, enfants et petit-enfants ayant l’art de jouer les gugusses, me font oublier le coronavirus.















 

 

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