dfrenkel

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Roman Polanski rejoint par l'Histoire

Le journal Le Parisien nous rapporte qu'un membre du gouvernement français Frank Riester, ministre de la Culture, a déclaré que le César du meilleur réalisateur attribué à Roman Polanski, ciblé par plusieurs accusations de viol constitue “un facteur de discorde” qui a des répercussions “bien au-delà” du monde du septième art.

Permettez-moi d'affirmer que l'on ne peut qu'être outré par cette déclaration. Il est scandaleusement paradoxal que le réalisateur Roman Polanski portant avec talent l'affaire Dreyfus à l'écran devienne lui-même victime de cette France dreyfusarde. Oui, il est honteusement invraisemblable que, comme le capitaine Louis Dreyfus, l'on jette en pâture à la vindicte populaire, un homme qui a certes fait l’objet de plusieurs accusations publiques, mais parmi lesquelles ne se trouve qu'une seule plainte judiciaire, et qui n’a donné lieu à aucune poursuite.

Et en ce qui concerne le délit pénal dont on lui reproche de s'être rendu coupable durant son séjour aux Etats-Unis en 1977, voici un extrait de "L'odieux lynchage de Roman Polanski" publié hier par Guy Millière : Roman Polanski a commis un délit. Il a été accusé de viol et de relation sexuelle avec une mineure. Il a plaidé coupable de relation sexuelle avec une mineure. Il a été condamné pour cela, et pas pour autre chose. Il a été emprisonné, libéré, puis s’est enfui pour des raisons qu’il explique dans un texte dont je donne le lien ici (laregledujeu.org), et ce texte est tout à fait pertinent, car ce qu’il décrit est corroboré par des magistrats, et un film traite du sujet : Roman Polanski : Wanted and Desired, sorti en salle en 2008. La justice américaine continue à réclamer Polanski parce qu’il s’est enfui, ou plus exactement un juge californien continue à le réclamer, ce qui n’est pas toute la justice américaine. Dès lors que la victime elle-même dit qu’elle a pardonné et veut que Roman Polanski soit laissé en paix, par conséquent : qui est mieux placé que la victime pour parler ? Quarante-trois ans après les faits !

Le plus pitoyable est de constater, qu'encore de nos jours, La judéité de Polanski excite autant la bien-pensance culturelle française (rappelons-nous l'humour antisémite distillé par Florence Foresti lors de la "Nuit des Césars" sur les plateaux de la télévision française) que celle qui attisait à l'époque le militarisme français.

Par ailleurs, la déclaration du ministre de la Culture est à plus forte raison turpide que le ministère de la justice à décerné récemment le prix de la République à une officine proche du groupe terroriste palestinien FPLP, pourtant classé sur la liste noire de l’UE, et cela, en provoquant le tollé de la Communauté juive.

David Frenkel

 

Les commentaires sont fermés.