Le temps, cette immensité
L’infatigable tic tac des horloges
S’égrène sur le tapis du destin.
Les pas du temps qui passe
S’ébruitent à nos oreilles.
Les étapes de l’existence
Irréversiblement s’alignent
Sur le galop des secondes,
Irrévocablement se règlent
D’après le trot des minutes,
Irrémédiablement s’ordonnent
Selon la marche des heures
Qui parcourent nos journées.
Dans la foulée du temps qui passe,
Se multiplient les semaines,
Se reproduisent les années
Qui marquent de leurs empreintes
L’imagination de l’univers.
Les images du monde s’essoufflent
En parcourant les bornes du temps ;
Les représentations du divin
S’évanouissent aux distances du temps.
Le temps compose en musique
L’existence des vivants :
Les aubades printanières
Déroulent les aurores du cœur;
Les sérénades estivaux
Déploient les sommets de l’âge ;
Les concertos automnales
Étalent les années du corps ;
Les nocturnes hivernales
Étendent la camarde éternelle.
Le temps, cette immensité,
Se conjugue éternellement
Au passé et au futur ;
Le présent provisoirement
Se conjugue aux fuyant moments.
David Frenkel