Les ailes maternelles
Le gazouillement de l’enfant
Réjouissent mes oreilles
De l’extraordinaire câlin
Me charriant dans l’insouciance
D’une bourgeonnante jeunesse
Qui pépie innocemment.
Mon enfance alors se déverse
Sur l’archipel des souvenirs
Où mon âme se repose
Avec une candide allégresse ;
La comptine me traverse
En pépinière de tendresse.
Le sourire d’un baiser
Collé sur les joues maternelles
Perle l’authentique candeur
Une gerbe de sentiments
Puérilement naïf
Fleurit sa relation filiale
Un rayon de nostalgie
Darde sur mon âme vieillotte
Les risettes de mon jeune âge
Pleuvent sur mes journées grises
L’astre de mes tendres années
Brille sur l’être condamné
Une cataracte de larmes
Répandent l’enfantine alarme
Quand l’existence dégaine
Son lot d’exigences spontanées
Sur le petiot abandonné
Dans la solitude misérable
Ô ailes maternelles
Vous déployez l’affectivité
ardente séchant tant de larmes
Je languis après cette déesse
Étendant ses branches charnelles
Sur mes larmoyantes prunelles
David Frenkel (Publié aussi sur le site De Plume en Plume qui a fait l'illustration)