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Lâchons-nous...

Pendons le masque de nos souffrances, accrochons les habits de nos peines, au crochet d’un jour morne ! Enfilons un costume de fête, passons le manteau de l’insouciance, sur nos larges et délicates épaules ! Octroyons-nous une plage de repos autour d’une tablée conviviale !

La calembredaine côtoie la fredaine, le rire gras oint les anicroches, les vieilles histoires ressortant des tiroirs, on les saupoudre de hâbleries pour épater la galerie. La foucade fait oublier la rebuffade. Autour d’un verre, le chant grivois fait balancer les hommes aux bras enlacés.

Dansez âmes solitaires sur l’humeur joyeuse des ginguettes ! venez manœuvres des basses besognes, gambillez au milieu des ivrognes ! La foule en ivresse distille sa tendresse.

Hommes harassés, courrez le guilledou ! Reposez-vous sur les lustres d’une chimère ! Amants éconduits, joignez-vous à la romance d’un chœur qui émoustille l’amour ! On perçoit le charivari des déboires à travers le bastringue des chansons à boire.

Un plaisir savouré loin des performances, un vin dégusté dans de bonnes circonstances, des peines épanchées de façon spontanée, des joies renforçant la connivence, confinent les rancunes dans l’agitation, relèguent la rancœur dans les malentendus.

Les hommes et les femmes en goguette font valser leurs soucis sur la piste d’un cercle d’amis.

David Frenkel

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