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De l’accord de Minsk II à l’envahissement de l’Ukraine

Souvenons-nous en : la région de Donbass située dans l’Est de l’Ukraine, avait été en proie à de violents affrontements entre les forces fidèles au régime établi et ceux qui désiraient adhérer à la Russie. Cette dernière, après avoir annexé la Crimée en 2014, avait soutenu les séparatistes pro-russes. Ce fut alors que fut signé le 5 septembre de cette année là, en la capitale de la Biélorussie, l’accord de Minsk I ayant pour objectif de mettre fin à la guerre au Donbass. Toutefois, l’accord ne dura pas, car il avait été violé par l’Ukraine et la Russie, provoquant la reprise de la guerre huit mois après. Suivirent alors les initiatives prises par le président François Hollande et la chancelière Angela Merkel pour rédiger un nouvel accord. Il fut élaboré le 12 février 2015 et fut signé par le président russe, Ukrainien, français et par la présidente allemande. Les termes de l’accord, appelé Minsk II, stipulent ce qui suit :

- Cessez-le-feu le 15 février à minuit 
-
Retrait des armements lourds - Vérification de la trève 
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Dialogue 
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Grâce et amnistie par la promulgation d'une loi
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Libération et échange "de l’ensemble des otages et des personnes retenues illicitement sur la base du principe « tous contre tous »"
Garantie de la sécurité de l’accès à l’aide humanitaire
-
Définition "des modalités du plein rétablissement des rapports socio-économiques"
Rétablissement du contrôle total de la frontière d’État par le gouvernement de l’Ukraine dans l’ensemble de la zone du conflit
-
Retrait d'Ukraine de toutes les formations armées étrangères
- Mise en œuvre d’une
réforme constitutionnelle en Ukraine
- Discussions sur les
élections locales 
- Mise en place de
groupes de travail 

Après en avoir pris connaissance, constatons, comme l’a constaté le journaliste, Jean-Patrick Grumberg travaillant pour Dreuz Info, que le nom de la Russie n'y figurant aucune fois, elle ne peut donc être considérée comme partie contractuelle aux dits accords, d’où l’imbroglio actuel !

Par l’impéritie de la France et de l’Allemagne, co-autrices de l'accord, n'ayant pas insisté que la Russie y soit explicitement mentionnée, celle-ci se réfère au protocole de Minsk II, à son propre avantage, ce que l'Ukraine refuse à juste titre. Complètement indifférente aux objections de son voisin ukrainien, la Russie forte d'une armée aux mains de Poutine, l’autocrate, ne considère pas que les forces présentes au Donbass soient une armée étrangère, mais une armée défendant les droits de la patrie russe sur une région ukrainienne que cette dernière considère lui appartenir. Ainsi piétine-t-elle à qui mieux mieux les devoirs qui, selon les accords de Minsk II, enjoignent à l’armée envahisseuse de s'en retirer,

Pour autant, cela ne justifie aucunement le fait que la Russie prenne toute l’Ukraine pour le Donbass et l’envahisse en mettant toute la population Ukrainienne à feu et à sang.

David Frenkel

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