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Vers les insoupçonnées Hauteurs

Toi le violoniste des rues

L’allégro s’extrait du boucan

De la circulation urbaine

Flattant les oreilles férues

D’un mouvement les embarquant

Dans la jubilatoire aubaine

 

Le tendre timbre de la flûte

Éparpille dans une ruelle

L’adagio combien langoureux

Un déferlement de volutes

Emplissent de sons sensuels

Le cœur soudainement poreux

 

L’andante que joue le pianiste

Dans l’antichambre d’une gare

Accompagne des afflictions

Les sonorités humanistes

Sèchent les humides regards

En quête de consolation

 

Honorons l’instrumentaliste

Ayant mis tous ses sentiments

Dans la divine performance

Pour que tant d’adieux réalistes

Enclenchant de tristes tourments

La joyeuse paix ensemence

 

Gloire au musicien amateur

Toi qui de façon anonyme

Transporte mains individus

Vers les insoupçonnées Hauteurs

Où l’exaltation magnanime

Transporte l’esprit éperdu

 

Bénis sois-tu le musicien

Qui par tes notes a soufflé

Une sentimentalité

Dans la plume du parnassien

Les sentiments vont s’envoler

Vers un amour d’éternité

 

David Frenkel

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