Poser ces questions, ce n'est pas y répondre
Monsieur Décaillet, vous qui vous vous en prenez au monde libre en couvrant vos incriminations par d’anciennes exactions dont le monde libre, et je vous l’accorde, a été coupable, ne vous vient-il pas à l’esprit que votre diatribe scie la branche sur laquelle vous êtes assis ? S’en prendre à ce monde libre dans lequel vous pouvez vous exprimer sans qu’un dictateur vous jette en prison dépasse ma logique. Vitupérer contre ce monde libre dans lequel vous pouvez élire démocratiquement un gouvernement outrepasse mon entendement, Avez-vous oublié les horreurs qui ont été commises par ce monde qui semble ne pas avoir attiré votre attention ? Ne vivons-nous pas dans un monde qui est parsemé de crimes contre l’humanité depuis qu'il est monde ? Alors pourquoi soulever de manière sélective le passé du monde libre ?
Par ailleurs, affirmer comme vous le faite, que La guerre en Ukraine est un conflit territorial, sur un ancestral contentieux qui évolue, au fil des siècles, n’est-ce pas faire fi des déclarations de Poutine ayant allégué de manière officielle que, et je cite certaines phrases dans l'ordre où elles ont été prononcées : «Mon objectif était de "démilitariser et dénazifier l'Ukraine"; "ce n'est pas notre plan d'occuper le territoire ukrainien"; "nous n'avons pas l'intention d'imposer quoi que ce soit à qui que ce soit par la force."» ?1)
Monsieur Décaillet, poser ces questions ce n’est pas y répondre !
Mais avouez quand même qu’après des semaines de bombardements causant des milliers de morts et le déplacement de 10 millions de personnes à l'intérieur de l'Ukraine et au-delà, cela fait beaucoup pour un Poutine qui a nommé l’invasion ukrainienne "opération militaire spéciale" 1), et n'en soyez par surpris, que les médias russes contrôlés par l'État sont tenus d'adopter, car ils sont dans un pays qui ne fait pas partie du monde libre.
David Frenkel
1) Paul Kirby BBC News