Le coeur orchestre
La vie donne le départ
A la force de la nature.
Battant le sang d’une création
Élaboré au cœur de l’inconnu,
Le cœur d’un nouveau venu
S’associe pour le meilleur
Et le pire surgissant d’ailleurs
Aux graines de l’amour.
Au service d’un écuyer,
D’une tête ambitieuse,
Montée sur un pur-sang,
Le cœur galope dans un stade.
A la botte de la contrariété,
Sous le fouet de la rebuffade,
Le cœur suit à un rythme effréné
L’invective ou l’agression
Et décélère au pied du défoulement.
Le cœur ne franchissant pas
La porte de la misère,
Le cœur ne fondant pas
Devant l’enfer d’autrui,
Se pétrifie dans la cavité glacière.
L’homme tâte le pouls du sentiment
En prenant un cœur par le bagout.
Le regard, miroir du cœur,
Transforme le battement en étincelles ;
Les lèvres sous les palpitations
Remuent la passion.
La bouche crache le cœur léthargique
Sur l’attitude éloquente ;
La pupille inexpressive
Freine l’ardeur de l’autre cœur.
Le cœur orchestre
Dirige la symphonie du destin ;
La gamme des vicissitudes y défilent ;
S’étalant sur trois mouvements,
Elle divise l’âge des vivants.
David Frenkel
(Publié aussi sur le site De Plume en Plume qui en a fait gracieusement l'illustration et la dédicace)
https://www.youtube.com/watch?v=lX1GsQ-kk0w
Bach Concert Brandebourgeois n° 2 1er mouvement