Lettre ouverte à Monsieur Jean-René Belliard
Cher Monsieur,
Concerne : votre billet de ce jour « Cisjordanie : Près de 300 Palestiniens blessés dans des heurts avec l'armée israélienne »
Vous concluez votre billet en rapportant, je cite : La Cisjordanie est un territoire palestinien occupé depuis 1967 par Israël et toutes les colonies israéliennes qui s'y trouvent sont considérées illégales au regard du droit international.
Cette affirmation vous la reprenez telle quelle de l’ATS qui elle même se réfère à la résolution 2334 du Conseil de Sécurité de l’Onu du 23 décembre 2016.
Je suis étonné que vous, Monsieur Belliard, en tant qu’analyste et conseillé pour le Moyen-Orient, répétiez ce que les médias professent à chaque fois que des incidents éclatent dans la susdite région. Or, en procédant à un examen critique du statut de celle-ci au vu de son histoire, vous vous seriez abstenu de reprendre ce que j’ai cité en caractères gras. En effet :
°les pays arabes ont refusé le plan de partage de l’ONU qui en 1948 leur attribuait la totalité d’un territoire nommé à l’époque, et de façon biblique, « Judée Samarie » pour y créer un État qu’ils auraient pu appeler « État palestinien ».
°Cisjordanie est un nom donné par la Jordanie qui a annexé la Judée Samarie de 1948 à 1967. A part la Grande Bretagne et l’Australie, l'annexion jordanienne n’était pas internationalement reconnue.
°Israël a conquis la Cisjordanie Judée Samarie lors d’une guerre défensive que l’occupant jordanien lui a déclarée en 1967.
°Selon le droit international, un territoire conquis au cours d’une guerre d’autodéfense reste acquis à l'agressé. La résolution de l’ONU ne peut attenter au droit de survie d'Israël. Imaginons, Monsieur Belliard, que le groupe terroriste Hamas s'empare de la proche Judée et y tire depuis là des roquettes et y creuse des tunnels d'attaque, comme il le fait depuis Gaza, territoire que l'Etat Hébreu avait remis en 2005 à l'Autorité palestinienne et dont le Hamas s'en est emparé deux ans après. Ce serait la mort de l’État juif.
°Suite aux accords de paix signés avec Israël, La Jordanie a abandonné ses prétentions sur la Judée Samarie en 1988. Celle-ci est devenu depuis lors un bien sans maître, et soumise à revendications.
°Selon les accords d’Oslo signés avec l’OLP en 1995, la Judée Samarie est divisée en trois zones : A, B, et C. La zone C, selon lesdits accords, sont entièrement sous administration israélienne. La présence contemporaine d'Israël dans cette zone est donc bien le résultat d’une décision internationale négociée entre palestiniens et israéliens; ce qui réduit en miettes la notion "d'occupation".
La résolution onusienne de 2016 est donc de fait caduque.
Cordialement.
David Frenkel