Les fleurs m'effleurent
Au paradis des fleurs,
J'égrène ma douleur.
J'approche la tulipe
De mes tremblantes lippes ;
Je hume sa fragrance,
Et j'oublie mes souffrances.
Le cadeau d'un bouquet
Apaise les hoquets
Qui suivent les sanglots
Mouillant l'être falot ;
La gracieuse anémone
Me donne son aumône.
La touffe récoltée
Par l'âme survoltée
S'étale sur l'univers
Des poésies en vers;
Les œillets de poète
Chantent un air de fête.
La gerbe rutilante
Calme la déferlante
Des peurs sentimentales.
Papaver orientale,
Ta flamme de Bengale
Me transforme en cigale.
Un faisceau d'innocence,
La primordiale essence,
S'écoule des muguets ;
Mes sentiments bégaient.
Des clochettes blanches
Sonne l'amour qui flanche.
Le nirvana floral
Remonte mon moral
Le tendre myosotis
Me rend l'esprit métisse ;
Sous des yeux charitables
L'amour est véritable.
David Frenkel