le slogan "Nous sommes tous Palestiniens" regroupe sous une même bannière les haines d'une certaine manière
Le Conseil de sécurité de l’Onu a adopté une résolution appelant à la poursuite du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas et à une aide humanitaire pour la population de Gaza. Mais pas une ligne n'a été consacrée pour condamner les auteurs de la catastrophe humanitaire ! Pris dans la frénésie pro-palestinienne, on a entendu des gens dans les foules scander "Nous sommes tous palestiniens". Au placard les 380'000 morts de la « guerre civile » syrienne; au rebut les victimes des 1 452 attentats provoqués en Irak par le «pseudo-État islamique»; flanquons dans les débris de l'oubli les marchés aux esclaves de membres de minorités yézidies et chrétiennes, organisés par ce même « État islamique », effaçons de notre mémoire le persécutions des Ouïghours par la Chine , pour ne citer que ces atrocités ayant lieu en ce bas-monde, car seul convient-il de s'identifier à ce "Palestinien" qui représente le subconscient collectif ayant comme objectif la disparition de l’État juif. Non, le combat pour la Palestine, État créé par les sempiternels vaincus des guerres menées contre celui-ci, n'est pas un combat pour un peuple opprimé, mais un combat pour un Moyen-Orient nettoyé de toute présence juive. Et en parlant de la soit-disant oppression du peuple palestinien, je vous livre le témoignage d'un journaliste palestinien" en cliquant sur le lien https://www.i24news.tv/fr/actu/international/moyen-orient/176541-180606-on-ne-veut-pas-etre-dirige-par-abbas-ni-par-le-hamas-on-prefere-etre-gouverne-par-israel-journaliste-palestinien-a-i24news.
Excité par une presse qui a perdu les pédales dans les dédales du Hamas et du Djihad islamique, et qui hurle le désarroi hypocrite, le slogan nous sommes tous Palestiniens" regroupe sous une même bannière la haine d'une certaine manière.
Et pour illustrer mon propos, voici un extrait d'un article intitulé " Vérités et contre-vérités sur le conflit entre Israël et les terroristes de Gaza Publié par Pierre Rehov le 22 mai 2021
David Frenkel
Par définition l’Autorité Palestinienne vit dans la zone grise du double langage et des alliances tactiques. Les Accords d’Oslo ont entraîné pour elle certaines contraintes, qu’elle est loin de respecter, comme par exemple l’interdiction d’attaquer Israël devant la cour pénale internationale, mais d’autres, dans le domaine sécuritaire, qui sont étroitement surveillées par la communauté internationale. De ce fait, afin de continuer à recevoir les subsides qui vont permettre à ses membres de s’enrichir davantage sur le dos d’un peuple qu’elle exploite allégrement, l’AP coopère avec les services de sécurité israéliens pour déjouer les tentatives d’attentats majeurs. Ce qui n’empêche pas Abbas de continuer à verser des salaires aux terroristes emprisonnés en Israël et à leurs familles. Plus ils ont tué de Juifs, plus le salaire est important. C’est un fait facilement vérifiable.
Concernant le Hamas, c’est un parti islamiste émanant des Frères Musulmans qui rejette officiellement le droit à l’existence d’Israël et vise non seulement sa disparition mais également l’extermination du peuple Juif, et de ce fait un allié à maintenir à distance par rapport à l’opinion mondiale. C’est aussi un rival politique de poids qui a réussi à s’emparer de Gaza et pourrait bien faire de même en Judée Samarie, et donc un danger réel pour Abbas. Lorsque le Hamas a conclu son coup à Gaza après y avoir remporté les élections, les terroristes ont littéralement massacré les représentants de l’Autorité Palestinienne, émanant du Fatah et de l’OLP, ce qu’Abbas n’est pas près de leur pardonner.
Mais dans le fond, loin des discours en anglais, les deux visent la même chose à des degrés différents. Tandis que le Hamas rêve d’une guerre qui enflammerait la région et aboutirait à l’éradication d’Israël par le feu et par l’épée, Abbas se contenterait d’un bouleversement démographique qui renverrait les Juifs à leur statut de Dhimmis dans une Palestine s’étendant de la rivière Jourdain jusqu’à la mer Méditerranée. Aucune des deux organisations, malgré les effets de manche d’un Abbas acculé, n’est prête à reconnaître le droit à Israël d’exister en tant qu’état juif.
L’ultime astuce pour l’Autorité Palestinienne c’est de réclamer systématiquement le «retour» des descendants de descendants d’Arabes qui ont fui la zone de guerre en 1948 à l’intérieur d’Israël tandis que seraient expulsés tous les Juifs vivant dans les territoires disputés, ceux que les médias français appellent «les colons» et qui sont au nombre de 500 000. Petit aparté : tandis que le monde occidental s’attendrit sur le sort des Arabes de Judée Samarie et de Gaza, devenus «peuple palestinien» en 1964 à l’initiative du KGB de Nasser et d’Arafat, aucune compensation n’a jamais été prévue, ni aucune aide apportée aux 890 000 Juifs chassés des pays arabo-musulmans entre 1948 et 1974 dont les 2/3 ont refait leur vie en Israël...
Le problème avec les médias est à plusieurs niveaux. Tout d’abord, je le sais par expérience, il est interdit à un média occidental de couvrir le conflit depuis les zones palestiniennes s’il n’adopte pas à cent pour cent leur narration. Vous êtes journaliste, reporter, et couvrir ce conflit est votre gagne-pain. Vous faites quoi ? Soit vous restez à l’abri de la démocratie israélienne et vous envoyez des équipes de Palestiniens travailler à votre place, soit vous êtes correspondant depuis la zone de guerre et devez diffuser la narration du Hamas et l’Autorité Palestinienne sous peine de perdre vos autorisations, voire d’être battu avant d’être éjecté.
Le second problème c’est que les images d’enfants morts, ça fait vendre. C’est ignoble, mais c’est ainsi. Depuis la mort du petit Mohammed Al Durah attribuée faussement à l’armée israélienne, qui a contribué à déclencher la seconde intifada en septembre 2000, les Arabes ont compris qu’il fallait jouer sur l’émotion des Occidentaux plutôt que sur leur rationalité. Le Hamas et autres organisations terroristes se cachent donc derrière leur population civile pour attaquer Israël avec un double but : tuer si possible des femmes et des enfants israéliens et, sinon, utiliser les photos de leurs propres victimes civiles, dont ils savent que les médias sont friands. C’est abominable de cynisme mais certains médias, notamment français, n’hésitent pas à se rendre complices, voire collaborateurs du terrorisme palestinien, en échange de quelques scoops.
Et puis, il faut le dire, il y a également une bonne dose d’antisémitisme, qui sévit honteusement comme cela a été dénoncé au cœur, par exemple, du New York Times, pourtant référence de la presse américaine. Cet antisémitisme endémique qui a fait tache d’huile parmi les islamogauchistes de tous poils, existe désormais sous l’hypocrite et politiquement correct étiquette «antisioniste», tandis que l’Etat d’Israël est assujetti à un double standard et scruté dans la moindre de ses actions en recherche de la faute qui va pouvoir faire la une.
Aux USA on dit : «Jews is news», ce qui peut se traduire par «Les Juifs font l’actualité». Mais c’est une posture dangereuse car les médias sont devenus, malgré eux, la première arme du terrorisme islamiste...
Contrairement à l’Italie, la France sert depuis longtemps de cible au terrorisme islamiste et souffre dans sa chair d’une immigration massive incontrôlée. Le nombre d’immigrants maghrébins sur le sol français conduit à une situation qu’aucun gouvernement ne saurait négliger. Il faut à la fois composer avec ces millions de votants potentiels tout en maintenant une certaine rigueur dans l’affirmation du soutien aux institutions laïques et républicaines. Les gouvernements français successifs ont bien compris que la cause palestinienne était devenue un phénomène d’identification similaire à celui en faveur d’un Che Guevara ou des révolutionnaires communistes vietnamiens qui s’était répandu parmi la jeunesse dans les années soixante. D’un côté, on interdit la burqa dans les lieux publics, le burkini dans les piscines, et l’on se montre solidaire de Charlie Hebdo, de l’autre on jette volontiers en pâture à l’opinion publique les méchants soldats israéliens pour faire contrepoids.
Une grande partie des médias français s’alignant sur la ligne gouvernementale ou reprenant les fausses nouvelles de l’Association France Presse, dont le président est nommé par le quai d’Orsay et dont une partie des revenus provient du monde arabe, vous avez une autre explication de la désinformation permanente qui entache le conflit israélo-arabe et ralentit d’autant tout processus de paix.
Pourquoi les Arabes de Palestine accepteraient-ils de faire la moindre concession à Israël quand ils savent que leurs actions passeront systématiquement dans la machine à laver de la bien-pensance, de la corruption, de l’antisémitisme et de l’islamogauchisme ? Les médias italiens sont beaucoup plus indépendants et la presse beaucoup plus libre qu’en France, tandis que le peuple italien ne s’est jamais vraiment distingué pour son antisémitisme. A l’exception des quelques rafles pendant la République de Salo, les Italiens, y compris sous Mussolini, n’ont pas collaboré avec les nazis pour ce qui est de l’extermination des Juifs. Il n’y a pas eu de Vel d’Hiv à Rome pendant la Seconde Guerre mondiale, ni d’affaire Dreyfus au 19ème siècle. Si les Italiens manifestaient une inquiétude, ce serait davantage vis-à-vis de l’immigration en provenance de la Lybie que de l’incidence du conflit Israélo-Arabe sur leur structure sociétale.
Une carte circule montrant une «Palestine» en vert que les Juifs auraient progressivement grignotée par vol des terres et agression jusqu’à établir l’Israël que l’on connaît aujourd’hui...
Cette carte est un faux absolu car, pour que les Arabes puissent l’imposer, encore aurait-il fallu qu’il y ait un état palestinien avant 1948. Je ne vais pas remonter jusqu’à la période du second Temple ou des révoltes juives contre l’Empire romain en 67 et 127, qui ont conduit l’Empereur Hadrien à renommer la Judée-Samarie et le Royaume d’Israël «Palestine» pour humilier les Hébreux, mais seulement jusqu’au 19ème siècle.
En 1854, un certain Karl Marx a été dépêché par le New York Tribune en région syrienne de Palestine pour donner un aperçu de la situation sur place. De même que Mark Twain et Chateaubriand, il a constaté qu’il s’agissait d’une région abandonnée et désertique mais il a aussi ajouté des éléments chiffrés importants. Sur 15 500 habitants de Jérusalem, 8500 étaient juifs et environ 2000 chrétiens. Cela fait que la population juive de Jérusalem était la majorité, même si, toujours selon Karl Marx, ils vivaient des conditions abominables, sans pratiquement aucun droit, sous la domination de l’Empire Ottoman.
Tandis que les pogroms se multipliaient en Russie et en Pologne et qu’à Paris on criait «mort aux Juifs» durant le procès du capitaine Dreyfus, est né le mouvement sioniste, qui avait pour but de rétablir la nation juive sur sa terre d’origine. En 1917, les Anglais se sont emparés de cette région de Syrie Ottomane qui comportait non seulement Israël, la Judée Samarie et Gaza, mais également ce qui deviendrait la Trans Jordanie puis la Jordanie, fondée sur 80 % de la Palestine Mandataire.
Les Juifs s’étant attelés à la tâche de reconstruire leur nation, ce qui était une terre traditionnelle de migration est devenue une terre d’immigration, attirant des milliers de travailleurs égyptiens, libyens, syriens et saoudiens, qui ont commencé à gonfler les rangs des Bédouins et métayers regroupés autour du grand Mufti Hadj Amine al Husseini, nazi convaincu et ami d’Himmler, dans le cadre d’un nationalisme arabo-palestinien qui ne disait pas encore son nom.
Les Juifs étaient moins nombreux, c’est vrai. Mais les terres sur lesquelles ils ont construit les premiers kibboutz et développé les premières villes avaient été achetées à leurs propriétaires, souvent des milliardaires turcs, syriens ou égyptiens. Rares étaient les Arabes vivant en région de Palestine possédant un titre de propriété sur ces terres et c’est une des sources majeures du conflit. Certains ont fui, d’autres ont été chassés, mais aucun n’a jamais vu l’argent qui a servi à acheter les terres sur lesquelles ils vivaient. Plutôt que de s’en prendre aux vrais coupables, ils se sont regroupés pour les reprendre aux Juifs.
Il y a un livre oublié, absolument lumineux sur cette question, écrit par Abdel Kader et publié par les éditions Maspero en 1961. «Le conflit Judéo-Arabe». Abdel Kader, dont j’ai bien connu le petit fils, y explique que le Pacha turc avait offert le plateau du Golan à son père en récompense de ses loyaux services, et que celui-ci l’avait vendu à une organisation juive dépendant du KKL. Mais, quelques années plus tard, il avait rejoint le Grand Mufti pour en réclamer restitution. Cette infamie a conduit Abdel Kader à comprendre le conflit sous le prisme d’un humanisme social où il opposait les occupants anglais et les leaders arabes au mouvement sioniste qu’il considérait comme révolutionnaire et émanant d’un peuple opprimé.
Je répète donc que cette carte est d’autant plus un faux que le drapeau de la Palestine entre 1923 et 1947 était une étoile de David sur fond blanc et bleu, la monnaie le shekel, et le quotidien Jérusalem Post s’appelait le «Palestine post » tandis que les athlètes palestiniens concourant à l’international étaient tous juifs.
Jusqu’en 1948, et même jusqu’en 1964, un Arabe de Judée Samarie ou de Gaza se sentait insulté si on le traitait de Palestinien car, pour lui, un Palestinien c’était un Juif. Voilà la vraie histoire, vérifiable fait par fait, qui a été réécrite. La «Palestine» comme l’a justement écrit le journaliste arabe Joseph Farrah, est un mythe. Mais un mythe dangereux pour la paix mondiale tant qu’une solution équitable n’aura pas été trouvée au conflit.
Il faut cependant rester pragmatique. Des millions de musulmans vivent désormais à Gaza et en Judée Samarie et sont appelés à rester, de même que les 1,2 million d’Arabes Israéliens font partie de la vie israélienne et sont, pour la plupart, beaucoup mieux intégrés que ne le seront jamais les Maghrébins en France. Il faudra donc, à un moment ou à un autre, forcer l’Autorité Palestinienne à revenir à la table de négociation pour définir les frontières de sa nation en devenir. Seuls Jérusalem et le prétendu «droit au retour» des descendants de descendants de réfugiés arabes ne sont pas négociables.
Lire plus sur : https://atlantico.fr/article/rdv/verites-et-contre-verites-sur-le-conflit-israel-gaza—-entretien-avec-le-reporter-et-ecrivain-pierre-rehov-specialiste-du-terrorisme-islamiste