Pourquoi Israël ne se laisserait-t-il pas anéantir ?
Monsieur Léo Kaneman 1), Vous imputez la non-création d’un Etat palestinien à la soit disant colonisation israélienne. Permettez-moi de vous faire remarquer que :
°s’il n’y a pas eu d’État palestinien, la faute ne peut nullement en être imputé à la soit disant colonisation--- prétendre qu’Israël colonise, par exemple, la Judée Samarie est un non-sens---, mais à la volonté du Hamas et du Fatah de vouloir créer un État palestinien du fleuve à la mer, rayant Israël de la carte.
°Ne remontons pas jusqu’à 1948, année au cours de laquelle les arabes ont refusé le plan de partage de l’ONU qui leur attribuait toute la Judée Samarie, mais attardons-nous sur quelques dates plus récentes :
-En 1993, dans un premier temps, Israël accorde à l’OLP de s’installer à Gaza et à Jéricho et d’avoir une police. Les deux parties découpent la Judée-Samarie en 3 zones. Dans les zones A et B, sous contrôle palestinien se trouvent les villes, petites et grandes et l’essentiel de la population arabe. La zone C, densément peuplée de Juifs est sous contrôle israélien. Les questions plus difficiles de Jérusalem, de frontières définitives, du retour des ‘’réfugiés’’ arabes, sont laissées à d’autres négociations qui auront lieu sous les auspices américains. Mais elles n’aboutiront jamais, Arafat puis Mahmoud Abbas refusant les propositions pourtant alléchantes qui lui seront encore faite les années plus tard. Sans parler de l’obligation pour eux de mettre fin au terrorisme, au trafic d’armes, et à la haine antijuive dans les Médias et dans l’Education…
-En 2000 à Camp David, Ehud Barak a accepté les frontières proposées par Bill Clinton. L’accord aurait établi un État palestinien en Judée Samarie et à Gaza avec Jérusalem-Est comme capitale palestinienne. Mais Arafat s’est rétracté et a déclenché une Intifada.
-En 2005, Ariel Sharon décidait de se retirer de Gaza donnant ainsi l’occasion de pouvoir y établir une ébauche d’un futur État palestinien. Il a ordonné de démanteler toutes les communautés juives et rappelé l’armée israélienne aux frontières de 1967. De plus a-t-il laissé aux Gazaouïs une multitude de serres construites par Israël afin que ceux-ci puissent créer une industrie d’exportation agricole et puissent ainsi établir une économie durable. Mais deux ans plus tard, gangrené par le Hamas qui a détruit les serres, les Gazaouïs se sont vus imposés une économie de guerre dont le but était de forger un arsenal militaire dirigé contre Israël.
-En septembre 2008, Ehud Olmert a présenté au président palestinien Abbas le même plan de partition proposé par Ehud Barak. De plus, avait-il une carte détaillée d’un futur État palestinien, avec un échange de terres convenu d’un commun accord. Abbas prit la carte avec lui, il est rentré à son bureau pour un examen plus approfondi et il n’a jamais, ne serait-ce que répondu à la proposition.
°Toutes ces offres de paix ont échoué, et le public doit le savoir, parce que Mahmoud Abbas, le dirigeant de l'Autorité palestinienne, posait comme comme condition le retour de plus de 5 millions de réfugiés (dont le statut se transmet de père en fils) en Israël. Cela aurait de facto donné naissance à un État palestinien bis.
°Aussi Monsieur Kaneman ne se rend-il pas compte que l'acceptation par Israël d'un État palestinien qui s’inscrirait dans la contiguïté de celui-ci serait suicidaire ? Imagine-t-il le groupe terroriste Hamas, dont la charte prône l'éradication de l’État juif, tirer des roquettes et construire des tunnels souterrains d'attaque depuis la proche Judée ou de Jérusalem-Est., comme il le fait depuis Gaza, territoire, pourtant libéré ?
Conclusion
Seule une volonté internationale déterminée à mettre le Hamas et ses acolytes hors d’état de nuire pourrait, Monsieur Kaneman, conduire à la création, après la Jordanie, la Syrie, l'Egypte, le Liban, etc, d'un énième état arabe, nommé palestinien. De même faut-il faire internationalement pression sur l'Autorité palestinienne afin qu'elle abandonne une des ses revendications qui signifierait la fin de l’État juif. Ne pas désirer intégrer des gens, dont 90% d'entre eux sont aujourd'hui faussement affublés du nom de réfugié (le plus grand nombre des vrais réfugiés sont morts), et ne pas vouloir les assimiler aux populations autochtones, mais les parquer dans des camps immondes relève du crime contre l'humanité. Et dire que même la Suisse a financé cette immondicité en 2019 à hauteur de 20 millions de francs, et elle continue encore ! L'unique Israël qui tente d'effacer les entités terroristes qui actuellement l’inondent de roquettes est cloué au pilori par la bien-pensance médiatique au motif inconsciemment pervers que l’État juif ne veuille pas se laisser anéantir en abandonnant des territoires qui contribuent à sa sécurité.
David Frenkel
1)