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Le Figaro fait un parallèle hideux entre l'agression de Napoléon à Gaza et celle d'Israël

Profitant de la commémoration du bicentenaire de Napoléon Bonaparte, Le Figaro tire un parallèle entre l’agression de Napoléon et l’agression israélienne à Gaza. Prenant assise sur l’AFP, Le Figaro sous-titre l'un des paragrphe de son article 1)«L'agression française était pire que l'israélienne». Or ce que ce journal ne nous dit pas, c’est que Gaza a été conquis par Israël lors d’une guerre que l’Égypte lui avait imposée. En effet, rappelons à ceux qui font de la désinformation par les mots l’enchaînement des événements ayant abouti à la prise de Gaza par Israël :

 15 mai 1967

4 divisions d’infanterie,

2 divisions blindées,

1 division motorisée,

900 chars,

800 pièces d’artillerie

et 100.000 hommes

franchissent le canal et se massent le long de la frontière israélienne.

— Ordre publié par le Maréchal Amer :

— 1. « Les forces armées égyptiennes seront mises sur pied de guerre à partir de 14 heures 30.

—2. Les formations et les unités désignées dans le cadre des plans des opérations quitteront leurs emplacements actuels, et se rendront sur les positions qui leur ont été assignées.

—3. Les forces armées se tiendront entièrement prêtes à accomplir toutes les tâches de combat sur le front israélien. »

Cité par Radio Le Caire le 17 mai 1967 à 6 heures du matin).

16 mai 1967

— L’Égypte, la Syrie et l’Irak ordonnent la mobilisation générale.
La Syrie entreprend l’évacuation de la population civile du plateau de Golan.

17 mai 1967

— Mise en état d’alerte des réservistes égyptiens.

— Les autorités égyptiennes arment les Palestiniens à Gaza.

— Discours d’Ahmed Choukeiry, à la mosquée de Gaza. Il prêche la guerre sainte contre Israël et contre les Juifs.

18 mai 1967

— L’Égypte demande au Secrétaire Général des Nations Unies U. Thant le retrait des « casques bleus » stationnés le long de la Bande de Gaza.

— Le Général Mortagui, Commandant en Chef des forces égyptiennes dans la péninsule du Sinaï :
« Les forces égyptiennes ont occupé des positions conformément au plan fixé. Nos forces sont absolument prêtes à porter la lutte en dehors des frontières égyptiennes… Voici le jour tant attendu. »
(Radio Saout El Arab 24 h.)

19 mai 1967

— Le Secrétaire Général des Nations Unies U. Thant accepte la demande égyptienne sans en référer au Conseil de Sécurité.

— Les Nations Unies sur la base des rapports de ses observateurs déclarent : « Pas de troupes israéliennes sur la frontière syrienne ».
(Allusion aux prétextes donnés par l’Égypte, selon lesquels il s’agit de défendre la Syrie soi-disant menacée).

21 mai 1957

— Radio Le Caire (13 h. 30) publie la déclaration du Maréchal Amer pour la mobilisation des forces de réserve.

— Les « casques bleus » quittent leurs postes le long de la ligne d’armistice israélo-égyptienne. Ils sont relevés par des troupes égyptiennes et les hommes de Choukeiry.

22 mai 1967

— U. Thant arrive au Caire. La foule scande : « Nous voulons la guerre ».

— Déclaration du Président de la Syrie à Radio Damas :
« Nous sommes convenus avec l’Égypte d’ouvrir immédiatement une campagne de libération et de faire éclater l’existence sioniste. »

— Le Premier Ministre Israélien Levy Eshkol dans une déclaration a la Knesset et radiodiffusée : « Israël veut la paix ».

— Le Premier Ministre, dans un discours très modéré, promet qu’Israël n’entreprendra aucune action à condition que le détroit de Tiran « reste ouvert ».

23 mai 1967

— Début de la guerre. Nasser commet le casus belli : il annonce le blocus du détroit de Tiran.
Il déclare :
« Si Israël veut la guerre, qu’il vienne. »

— Réactions :
L’Amérique: « Le blocus est illégal. ».
L’U.R.S.S. : « Nous soutenons les Arabes.» (2

Le Conseil de Sécurité se réunit et s’ajourne sans prendre de décision.

24 mai 1967

— Le Ministre des Affaires Étrangères Israélien se rend à Paris, Londres et Washington pour exiger le respect des engagements pris par les Grandes Puissances en 1937, sur la liberté de navigation dans le détroit de Tiran.

— Le Général de Gaulle propose une conférence à Quatre. Moscou refuse.

25 mai 1967

— Radio Pékin :
« Les Arabes ne doivent pas écouter les conseils pacifiques qui leur sont prodigués. »

— Radio Le Caire (12 h. 45 et 14 heures) :
« Le Peuple arabe est décidé à rayer Israël de la carte… et à donner aux Juifs la leçon de la mort et de l’extermination… »

26 mai 1967

— Jérusalem : état d’urgence décrété.

— La Radio Palestinienne (Le Caire) :
« La nation arabe ne déposera pas ses armes tant que la VIe flotte américaine n’aura pas emmené le dernier Juif qui souille la Palestine. »

— Discours du Président Nasser — Radio Saout El Arab (21 h. 35):
« Le blocus de Charm El Cheikh signifie une confrontation avec Israël. Une telle mesure nous oblige à être prêts à engager une guerre totale contre Israël. »
« Nous avons attendu le jour propice où nous serions tout à fait prêts, de sorte que si nous nous engageons dans un combat avec Israël, c’est que nous sommes sûrs de la victoire. »
« Nous avons senti, dernièrement, que notre force était suffisante et qu’en entreprenant une guerre contre Israël nous pourrions vaincre. »

— L’Ambassadeur de l’U.R.S.S. apporte une note de protestation au Premier Ministre Israélien, s’élevant contre « la concentration de troupes israéliennes le long de la frontière syrienne. » L’Ambassadeur oppose un refus formel à la proposition du Premier Ministre d’effectuer une inspection en sa compagnie, afin de vérifier ses allégations déclarées absolument fausses.

27 mai 1967

— Monsieur Abba Eban revient de Paris, Londres et Washington sans avoir obtenu des engagements de la part des puissances garantes du statu quo au Proche-Orient.

28 mai 1967

— Radio palestinienne Le Caire (12 h .45) Ahmed Choukeiry :
« L’heure H arrive. La Nation Arabe l’attend depuis 19 ans et ne reculera pas Jusqu’ à l’effacement d’Israël de la carte mondiale. »

— Conférence de presse du Président Nasser (en direct — Radio Le Caire 16 h. 45) :
« Nous n’accepterons aucune possibilité de coexistence avec Israël. Il est impossible que nous arrivions à un accord quelconque au sujet de son coexistence. La guerre avec Israël existe depuis 1948. »

29 mai 1967

— Discours du Président Nasser (Radio Le Caire 14 h.) :
« Si nous avons réussi à ramener la situation à ce qu’elle était en 1958, il n’y a aucun doute que Dieu nous aidera à la ramener à ce qu’elle était avant 1948. » (Année de la création de l’Etat d’Israël).

30 mai 1967

— L’étau se resserre: le roi Hussein signe, au Caire, l’alliance militaire avec l’Égypte et soumet l’armée jordanienne aux ordres d’un général égyptien.

— Radio Le Caire (15 h. 30) :
Nasser, suite à la signature de l’accord avec la Jordanie :
« Les armées de l’Égypte, de la Jordanie, de la Syrie et du Liban se tiennent le long des frontières d’Israël. »
« Derrière nous se trouvent les armées de l’Irak, de l’Algérie, du Koweït, du Soudan et le peuple arabe tout entier. »
« Cet acte étonnera le monde. On saura aujourd’hui que les Arabes s’apprêtent au combat. Cette phase est une phase d’action sérieuse et non de veines paroles. »

— Radio Saout El Arab — Le Caire (20 h.) :
« Israël se trouve, après la fermeture du détroit de Tiran, devant l’alternative dont les deux issues signifient pour lui un « bain de sang » : ou bien périr asphyxié par le blocus des armées arabes, ou bien être exterminé. »

31 mai 1987

— Le général égyptien Riad prend le commandement des forces jordaniennes, renforcées par des unités de choc de la R.A.U.

2 juin 1967

— Radio Damas (8 h. 30) :
« Cette bataille doit être une guerre le libération. Elle sera totale et ne s’achèvera qu’après l’anéantissement sioniste. »

— Le Gouvernement français impose l’embargo sur les envois d’armes à destination d’Israël.

— Interview du Roi Hussein au journal égyptien Al Kayat :
« Il ne fait pas de doute que j’attends la coopération supplémentaire de l’Égypte et des autres pays arabes, tant à l’est qu’à l’ouest, et cela en toute franchise, afin que nous puissions avancer sur la bonne voie qui mène à la libération de la Palestine. Ceci constitue la pierre angulaire de la politique de la Jordanie sur le plan arabe et sur celui de la politique étrangère et de la politique intérieure. »

4 juin 1967

— Signature du protocole d’adhésion de l’Irak à l’accord militaire égypto-jordanien.

— Le Président Nasser aux Irakiens, sur les antennes de Radio Le Caire (17 h. 24):
« Nous sommes avec vous dans la bataille et brûlons du désir de la voir commencer. Le monde réalisera alors ce que sont les Arabes et ce qu’est Israël. »

— Le Président algérien Boumédiène :
« La liberté de la patrie arabe passe par la liquidation de l’État juil. »

5 juin 1967

— Début des hostilités. Car voyez-vous les juifs n'avaient plus envie d'être emmenés en bétaillère vers "La solution finale".

Que la vergogne saisisse donc l'AFP lorsqu'elle parle d'agression israélienne. Et que la même honte saisisse ceux qui continuent la désinformation en répétant servilement les dires de l'AFP. Et quid de l'agression à Gaza de la Grande Bretagne en 1917, de celle de l’Égypte en 1948 et de celle du Hamas en 2007 3), pour ne parler que de ces dernières ? Il faut absolument que l’obsession israélienne cesse dans les médias, cela en devient hautement suspect. 

David Frenkel avec  Le Monde Juif 1971/2 (N° 62),

1) https://www.lefigaro.fr/culture/a-gaza-la-chambre-de-napoleon-existe-toujours-au-qasr-al-bacha-20210505

2) Rappelons, à ce propos, la définition de l’agression proposée le 3.1.1952 par le délégué  soviétique à l’ONU :

« Est Etat agresseur celui qui aura établi le blocus des côtes ou des ports d’un autre État… (et) celui qui aura donné appui à des bandes armées qui, formées sur son territoire, auront pénétré dans le territoire d’un autre Etat, ou refusé malgré la demande de l’Etat envahi de prendre sur son territoire toutes mesures afin de priver lesdites bandes armées de toute aide ou protection. »
« Sera reconnu coupable d’agression économique l’État qui, le premier, aura pris des mesures de pression économique portant atteinte à la souveraineté d’un autre Etat et à son indépendance économique, mettant en péril la vie économique de cet Etat. »
3) La Croix-Rouge internationale estime que plus de 550 personnes ont été blessées et au moins 116 tuées au cours des affrontements ayant mis aux prises les membres du Fatah,, contrôlant Gaza depuis le départ des troupes israéliennes en 2005, et le Hamas qui s'était alors emparé de l'enclave.

 

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