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Que subsiste-t-il de nos vicissitudes...Le poétique virus ne nous fait pâlir, il nous fait jouir (XLVIII)

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Que subsiste-t-il de nos jeunes enthousiasmes

Qui ont fusé des tréfonds de la jeunesse ?

S’engluant dans les miasmes des habitudes,

Ils ont trépassé dans un passé

Rangés dans l’armoire des oubliettes.

Rongés par les mites de l’oubli,

Les poussières de nos enthousiasmes

Se sont envolés vers d’autres vertes jeunesses

Pour se réincarner dans d’autre esprits.

 

Que demeure-t-il de nos chagrins salés

Coulant sur des joues douloureuses ?

Se séchant au soleil de la mort,

Aucun ne s’en remémore.

Nos malheurs ont rejoint les houles

Des âmes rugissant douloureusement

Dans le désert des flots abandonnés.

L’étoile du trépas a bu l’eau de nos peines

Qui forment les nuages noircissant l’azur.

 

Que reste-t-il des richesses chantées

De maintes villes bucoliques ?

Disparaissant sous la voracité des grues,

Tant de foyers enchanteurs se sont écroulés

Dans un vacarme démoniaque ;

Tant de cadres terriens se sont évaporés

Dans la modernité bruyante et roulante.

Les encadrements antiques fredonnent

Leurs mélodies dans l’esprit des écrivains.

 

Que subsiste-t-il des amours calcinés

Sur l’autel de l’incompréhension ?

L’odeur froide de mille baisers en cendres

Empeste bien des esprits ;

Les étreintes brûlées dégagent le remugle

Des cadavres de l’amour.

 

Puissent les vers des sentiments trépassés

Ronger la haine vouée à bien des hommes

En exhalant le parfum de l’amour vertueux.

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