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L'hiver sur la banquise... Le poétique virus ne nous fait pâlir, il nous fait jouir (XLII)

 

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Je marche d'un pas leste

Dans la poudre céleste

Recouvrant la banquise,

La mer cette marquise.

L'hiver l'a refroidie ;

J'entends la mélodie

Triste de l'aquilon

Qui traverse, au long

D'un hiver prolongé,

Les flots endommagés

Par la froideur brûlante

Des glaces insolentes.

 

J'aperçois l'ours polaire ;

J'ai tout pour lui déplaire ;

Son grognement sinistre

Évoque la mort bistre

D'un hiver assassin

Me prenant en son sein ;

Mais la hutte de neige

De la mort me protège ;

Avec une esquimaude,

Je traîne et baguenaude

Dans la chaude glacière,

La douce souricière.

 

La nuit se compte en mois ;

Neige, danse avec moi

La folle sarabande

Quand le soleil débande

Dans la voûte étoilée,

Car au loin l'azalée

Surgit de l'horizon ;

Aux lueurs de saison,

Je vois la primevère

Illuminer l'hiver

De rayons de printemps,

Du matin qui m'attend.

David Frenkel

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