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L'initiative anti-burqa n'est qu'un pis-aller

Les deux instruments de la démocratie suisse sont le référendum et l’initiative populaire. Prenons en considération cette dernière. Si les frais afférents à la récolte des signatures sont à la charge des partis ou des privés, les dépenses pour les votations sont à la charge de la Confédération, et par ricochet, supportées par les contribuables. La Chancellerie fédérale estime que les coûts d’une de ces journées de votation tournent autour des 7,5 millions de francs en moyenne. Cela inclut les coûts pour l’organisation, la rédaction et l’impression du matériel de vote, les frais d’envoi et de port, ainsi que le dédommagement des bénévoles et des scrutateurs.

L'initiative anti-Burqa sur laquelle les Suisses auront à se prononcer le 7 mars prochain subodore l'inanité des frais engagés. Car quel est donc le but de l'initiative ?

°La défense des femmes ? La Suisse est un pays de droits, et quiconque ne peut y obliger son épouse ou sa fille de porter un vêtement qui ne leur convient pas. Et si elles y sont contraintes par la menace, la police est là pour les protéger. Certes, la police ne peut être partout et tout le temps présente, mais, dans un couple, l'un des conjoints peut menacer pour beaucoup plus grave que le non-respect des règles de l'habillement, sans que la police n'ait eu le temps d'intervenir.

° Lutter contre l'islamisme radical ? Sur ce terrain, il y a mieux à faire... Le droit de prohiber les sourates appelant à la violence contre les mécréants ou le droit d'interdire les versets qui véhiculent une vision inégalitaire des rapports hommes-femmes dans la vie conjugale, sur le sol suisse, auraient pu faire l'objet d'une initiative populaire.

Alors, ne nous voilons pas la face. L'initiative anti-burqa n'est qu'un pis-aller qui masque le manque de courage d'un parti qui n'ose s'attaquer aux racines du radicalisme islamique.

David Frenkel

 

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