Arrogance... Le poétique virus ne nous fait pâlir, il nous fait jouir (XLI)
Arrogance, hideuse fragrance,
S'exhalant de maintes attitudes
Infestant des gens infortunés ;
Multipliant les extravagances
Pourrissant entre les certitudes
Que hument tristement les mal-nés.
Arrogance, souffle impétueux,
Émanant des lèvres d'un moineau
Balayant la joie du subalterne,
Rejetant l'humble talentueux
Jusque dans les mondes infernaux
Que fréquentent les esprits ternes.
Arrogance, plante vénéneuse
Poussant dans le jardin d’Épicure,
Empoisonnant le nécessiteux,
Envenimant l'âme lumineuse,
Par une sarcastique piqûre
Que dardent les yeux du vaniteux.
Arrogance, vilaine excroissance
Produite en forme de vile épine,
Perçant maintes sensibilités,
Perforant l'homme avec indécence
Quand l'amour suinte des joues poupines
Que blesse l'horrible fatuité.
Arrogance, fleur du soleil noir
Fleurissant la perverse ambition,
Couronnant maints actes criminels
Résonnant d'effroi dans l'entonnoir,
Coiffant de folie les exactions
Que damne le courroux éternel.
Arrogance, douce mélodie,
Essuyant les larmes de l'aurore,
Réconfortant les pleurs du printemps,
Chantant avec tendre perfidie
Le trépas qui plane sur la flore
Que célèbrent les oiseaux du temps.
David Frenkel