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Puisse l’année qui vient couronner non pas le virus microbien, mais le virus du bien.

L’année, la peinture fébrile d’un vécu, s’étale le long d’un 31 décembre. L’homme observe le tableau coloré à l’aide de l’intenable pinceau. Mu par les étoiles, il a couvert la toile d’inconstantes couleurs chaudes, de paralysantes couleurs froides. Le portrait d'une année, le pan d'un destin individuel, s'affiche solennellement comme vedette.

Les douze coups de cloches ont emporté l’année de manière instantanée. Un nouveau maillon de la chaîne du temps a disparu dans les limbes de l’ineffable. Parfois, il éclaire le gouffre du passé d’une lueur dramatique, d'autres fois, il brille dans les annales pour solenniser l’année trépassée par de lumineuses rêveries.

Avant d'expirer, l’année défunte, une des filles du temps, a accouché à douze mois d'une cuvée d'espoirs, vidée de covid. La ferveur populaire berce le millésime nouveau-né.

Le futur naissant attire les flonflons ; au berceau de l’an nouveau la fête s’emballe ; les bons vœux pétaradent ; les liquides gonflent les flots de l’an nouveau et débordent sur d’ivres sentiments.

L’ivresse endormie ronfle sur l’an nouveau ; les corps sommeillent dans la flasque platitude d’une année nouvelle qui chicane un tel, d’une année nouvelle qui flatte une telle.

Les hommes se réveillent aux pleurs du nouveau-né; l’année a faim d’événements ; l’homme et la nature l’en gaveront sûrement.

Puisse l’année qui vient couronner non pas le virus microbien, mais le virus du bien.

David Frenkel

 

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