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Des allocations allouées aux restaurateurs selon un critère somme toute arbitraire

Lors du point de presse que le Conseil d’État genevois a tenu hier concernant l’allégement des mesures ayant trait au covid19, j'ai noté que le secteur de la restauration, tout en restant fermé jusqu’au 10 décembre, recevra une aide à fonds perdu à hauteur de 10,6 millions de francs. Cette allocation sera attribuée sur la base de la surface occupée par chaque établissement, soit 50 francs par mètre carré et par jour de fermeture, le montant de l’allocation est fixé à un plancher minimum et à un plafond maximum.

Je suis étonné que l’espace occupé par les établissements serve de base de calcul. En procédant de la sorte le Conseil d’État fait peu cas de l’effort des restaurateurs pour promouvoir une cuisine de qualité qui attire la clientèle. A mon humble avis, et tout en conservant le même plancher et le même plafond d’allocations (s’élevant respectivement à 1750 et à 20’000 frs), les allocations devraient être attribuées selon le coefficient (calculé à l'échelle d'un million) obtenue par le rapport entre la surface de restauration et le chiffre d’affaire moyen mensuel, appliqué au montant de 10,6 millions de frs, montant maximum que l’État est prêt à dépenser. Un exemple : pour une surface de 150 m² et un chiffre d’affaire moyen mensuel de fr 100’000, donnant un coefficient de 0,00067/1'000'000, le restaurateur recevrait alors  fr 7'067 qui correspond à 0,00067 x 10’600’000; alors que selon le critère qui a été fixé (50 fr par m2), il a droit à fr 7500. Un autre exemple : pour une surface de 320 m2 et un C.A. de 150'000 fr, donnant un coefficient de 0,00047/1'000'000, le restaurateur percevrait seulement 4'982 fr, tandis que selon le critère fixé, il touche beaucoup plus, soit fr 16'000. Tout cela est injuste si l'on tenait compte du rapport chiffre d'affaire/surface utilisée. La prise en compte des frais fixes, comme le loyer, n'est pas  parlant, car à part les salaires et les charges d'électricité, le loyer n'est pas toujours proportionnel à la taille du restaurant.

Dommage que le Conseil d’État genevois se soit tenu à un critère somme toute arbitraire.

David Frenkel

 

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