Aspects genevois... Le poétique virus ne nous fait pâlir, il nous fait jouir (XXX)
Genève, ma ville.
Empreinte de mon bien-être,
Cité de mes souvenirs.
Les immeubles ceignent mon horizon ;
Les enseignes balisent ma perspective ;
Dans le clinquant des rues basses,
Genève, l’éternelle brille.
Au-delà des quartiers s’agite le passé ;
Au-delà des tours il règne une nostalgie.
Mon vécu pend aux aspérités d’un trottoir ;
Mon ornière suit la zébrure d’un mur.
Genève, ma route balisée.
Bleu lorsque le ciel le regarde,
Gris quand l’azur est voilé,
Le lac élève les larmes irisées
Des nuages pleurant auprès du soleil.
Il brandit la colère blanche des nimbus
Quand l’astre, ce voleur d’eau, se cache derrière eux.
Genève, ma magie.
Un essaim de touristes bourdonnent sur les quais ;
Sous un teint cireux, les quais ne sont pas mielleux
Lorsque les popotins des bateaux sont à l’air.
Genève, la désordonnée.
Les canons posent pour la vieille ville
Non loin d’une rue cultivant son cachet
Et où les m’as-tu-vu s’engrangent1).
Le canon genevois est baigné de lumière,
La réforme et l’orthodoxie y brillent :
Une flèche en feu surmonte la cathédrale,
La couleur ocre d’un dôme illumine la nuit.
Genève, ville de tolérance.
Genève, bouche aux milles langues étrangères ;
Genève, tête aux multiples mentalités ;
S’adresse à tant d’inimités,
Déplore tant de monstruosités.
Genève, ville d’espérance.
1) clin d’œil à la rue des Granges sis en vieille ville
David Frenkel