Pourquoi John Bollton n'a-t-il pas démmissionné ?
Ceux qui avaient qualifié Donald Trump d’hystérique et qui lui ont attribué une stratégie de folie contre l’Iran à la suite des tirs de missiles contre deux bases utilisées par l'armée américaine en Irak, devraient réviser leur opinion à la suite de la parution du livre de John Bolton, l'ex-conseiller du président américain, The Room Where It Happened où celui-ci pris d'une flambée hystérico-revancharde distille son venin contre le président des États-Unis. Je rappelle que John Bolton ayant été limogé en 2019, entre autres, aux motifs :
- qu'il voulait entreprendre des frappes contre l'Iran à la suite de la destruction d'un drone américain,
- qu'il voulait frapper en premier une Corée du Nord se dotant de l'arme nucléaire,
- qu'il était opposé à un accord en Afghanistan et partisan d'une guerre à tout va contre ce pays,
a tout d'un hystérique qui cherche à en découdre.
De plus, voici deux exemples jusqu'où peut mener l'hystérie mensongère :
1) Selon John Bolton, Trump aurait sollicité Xi Jinping de faire son possible pour qu'il soit réélu en novembre prochain, et pour cela il se serait aplati devant le président de la république populaire de Chine. Or les faits avérés lui donnent largement torts, car Donald Trump est le premier à avoir pris au sérieux la menace que le régime chinois fait peser sur le monde en prenant de multiples sanctions destinées à le faire plier. Le budget du Pentagone, promulgué en décembre de l'année dernière, interdit le recours à des fonds fédéraux pour l’achat de wagons et de bus électriques auprès d’entreprises chinoises. Cette mesure semble dirigée contre le fabricant chinois de matériel ferroviaire CRRC et le constructeur de véhicules électriques BYD. La loi de finances contient aussi des dispositions concernant Huawei, le géant chinois des télécoms que Washington soupçonne d’espionnage potentiel au profit de Pékin. Elle interdit à l’administration de retirer Huawei de la liste noire qui empêche des entreprises américaines de travailler avec lui.
2) Selon les dires de John Bolton, Mike Pompeo, le Secrétaire d’État des États-Unis, aurait adressé à celui-ci un message dont la teneur serait "Trump est plein de merde". Comment pouvait-il proférer de telles insanités lorsqu'il est de notoriété publique que le Secrétaire d'Etat est un fidèle lieutenant du président américain ?
Il est édifiant que le déploiement de mensonges hystériques dont le livre de John Bolton est parsemé n'aient pas soulevé cette question parmi aucun des médias qui en font leurs choux gras : si tout ce qui y est écrit étaient vrais, pourquoi le sieur n'a-t-il pas démissionné ?
David Frenkel