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Témoins d'un passé... Le poétique virus ne nous fait pâlir, il nous fait jouir (XXIV)

Les petites maisons en pierre de taille

S’incrustent dans un tableau peint en grisaille

Par une savante architecture antique

Donnant à cette place un cachet magique.

Cette toile suspendue dans ma demeure

Régule de belle façon mon humeur.

 

Ces volets bruns n’ayant pas été repeints

Contrastent avec les demeures rupines

De cet endroit fréquenté en vieille-ville,

Donnant à ces habitations un beau style.

 

Les longues balustrades des balcons

Sont torsadées de savante façon.

Les jalousies renferment les secrets

Des demeures aux majestueux attraits,

Les hauts plafonds subtilement moulés

Gardent la beauté d’un temps écoulé.

 

Mon esprit s’arrête à la croisée des chambrettes ;

Le bois d’ébène des barres d’appui reflète

A la lumière d’un beau coucher de soleil

La brillance d’un firmament au teint vermeil.

 

Les portes vertes à claire-voie,

Les chambranles jaunes au vieux bois,

Les échoppes au toit ardoisé,

Les logis sous les combles brisés

Exhalent cette rusticité

Qui plonge l’entière humanité

Dans de superbes évocations ; 

La vie de bien des générations

Coule dans ces œuvres magistrales

Et font battre la place centrale

Au rythme des pensées nostalgiques ;

Le bonheur plane sur ces reliques.

 

Une fontaine de marbre orne ce lieu ;

La colonne égyptienne égaye les yeux

Dans ce bassin, elle se dresse au milieu.

Elle étale sa vénusté sous les cieux ;

Le lierre s’attache à son architecture.

Les eaux qui coulent d’un bec d’aigle en bordure

Murmurent leur attachement, leur amour,

Aux témoins d’un passé qu’on aime toujours.

 

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