A quand une manifestation pour la sécurité des piétons ?
Défiler le long de la plaine de plainpalais, comme lundi dernier (et quid des distances sociales ?), pour défendre les nouveaux aménagements de pistes cyclables en ville de Genève, c’est très bien. Promouvoir une mobilité écologique, c’est fort louable. Et à l’heure du coronavirus, il en va même de la santé de nombre de personnes qui à juste titre se rendent compte qu’à l’heure de pointe, serrés comme des sardines dans les transports en communs, vouloir respecter les règles sanitaires relève de la chimère. Pester contre le lobby automobiliste qui menacent de faire supprimer les espaces cyclistes est donc parfaitement légitime, de même que la demande de transformer dans un proche avenir les bandes cyclables en véritable réseau pour cyclistes comme il en existe dans de nombreuses villes du monde.
Cependant, à quand une manifestations réunissant des quidams piétons exigeant de ne pas être mis de plus en plus en danger par les cyclistes qui s’approprient les trottoirs ? A quand une protestation publique contre ces deux roues qui ne respectent aucun stop, qui brûlent les feux à tout va, sans parler de ceux qui empruntent les rues à sens interdit ? La gent cycliste qui exige de pouvoir rouler en toute sécurité, n’a-t-elle donc aucun égard envers ceux qui arpentent les voies qui leur sont réservées ? en n’observant pas les règles de la circulation routière, la caste des deux roues, ne se rend-elle pas compte du risque qu’elle prend pour elle et pour les autres ?
On pourrait joindre à cette panoplie de dénonciations les casse-cous des planches à roulettes qui sèment souvent la frayeur sur leur passage. S'appropriant les trottoirs et les rues, ils mettent à mal le plaisir d'une promenade et malmènent l'attention de mains conducteurs.
Que dire donc des pandores et des agents municipaux qui restent yeux fermés et bras croisés devant ce déferlement de dangers.