Bleu et variations... Le poétique virus ne nous fait pâlir, il nous fait jouir (XVII)
Bleu comme un ciel sans nuage
Enduisant les variétés
D'une inventive nature
Les rêveries qui surnagent
Enveloppent de bleuté
Les soucis qui nous peinturent
Azuré comme la mer
Étendant son eau salée
Jusqu'aux horizons lointains
Les larmes sur l'air amer
Se sont ce jour étalées
Sur les bleus de mes matins
Comme un lapis-lazuli
Illuminant de son bleu
La figure d'une ancienne
Les vers brillamment polis
Comblent un esprit calleux
De poésies parnassiennes
Comme un bleu feu d'artifice
Éclatant en maintes fleurs
Au sortir de la froideur
Ô déclin, ô maléfice
Céruléenne douleur
Explose en luisante ardeur
Comme le paon azuré
Colorant la séduction
D'un étalage de plumes
Le soupirant égaré
Étale son ambition
Lorsque la fleur bleue s'allume
Comme des yeux bleu cobalt
Dardant la concupiscence
Sur l'amour d'une âme sœur
La lune bleue sur l'asphalte
Éclaire sans réticence
Un baiser plein de douceur