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Le poétique virus ne nous fait pâlir, il nous fait jouir (IX)

Premier

La première fleur

Dans l’île déserte

Pleure doucement

Le printemps l’effleure

Avec sa main verte

Sous le firmament

 

Les premières fraises

Que l’on aime tant

Tombent sous la louche

D’un astre qui braise

Les fruits du printemps

Sur l’arbre farouche

 

Les premiers rayons

En chaudes brindilles

Balaient tendrement

La terre en haillons

Le printemps l’habille

D’un beau vêtement

 

La première teinte

D’un printemps fleuri

S’étend sur la plaine

Il dessine maintes

Formes qui sourient

A la souveraine

 

Le premier baiser

D’un printemps d’amour

Caresse les âmes

Volatilisées

Par un triste jour

Le printemps est femme

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