Une plume fleurissante
Des profondeurs d’un poème
S’élèvent des chrysanthèmes
Ils décorent les tombeaux
Ils fleurissent les lambeaux
D’un passé vaporisé
Dans un souvenir usé.
De la musique d’un vers
S’élève la primevère
Elle annonce le printemps
Elle réchauffe le temps
Des individus frileux
Quand leur ciel est d’un noir bleu
De la beauté d’une prose
S’élève un bouquet de roses
Qui chante le chant d’amour
Et enjolive les jours
De pétales colorés
Par la joie de l’empyrée
D’un poignant roman de gare
S’élève le nénuphar
Il émerge des grands fonds
Il s’étale tout au long
D’une mer de niaiseries
Noyant les âmes meurtries
D’une admirable nouvelle
S’élève un champ de nigelles
Qui parfume l’atmosphère
Et égaie les mammifères
Ses graines épicent aussi
La banalité de nos vies
De l’esprit des écrivains
S’élève de bleus lupins
Ils engraissent la nature
Ils nous plongent dans l’azur
D’un art incommensurable
Aux confins de l’ineffable