Aucun journal Suisse romand n’a cru bon d’informer les lecteurs que hier l’Assemblée nationale française a adopté une résolution qui stipule que l’antisionisme est intégré à la définition de l’antisémitisme. Je salue chaleureusement cette décision, car à y regarder de près, l’antisionisme sert d’exutoire à l’antisémitisme. Et pour le prouver rappelons la définition des deux termes :

- Antisémitisme : doctrine raciste manifestant une hostilité complète vis à vis des juifs.

  - Antisionisme : qui est opposé au sionisme.

Et quelle est la définition du sionisme ? C’est  un mouvement qui visait à la restauration d'un État juif en Palestine et qui fut à l'origine de l'État d'Israël .

Or, étant donné que l’État d’Israël existe déjà depuis septante et un an, antisioniste, aujourd’hui, se dit d’une personne qui est contre l’existence de cet État. Est-on alors antisémite ? Je répondrais par l’affirmative pour la raison suivante : ne pas admettre que les juifs puissent constituer un État dans lequel ils seraient à l’abri de l’antisémitisme, c’est donner libre cours à celui-ci avec les conséquences que l’on connaît depuis plus de 2000 ans. Être anti-arabe, par exemple, c’est être un raciste qui s’oppose aux populations arabes, à leur civilisation. Mais peut-on définir l’antisioniste par celui qui s’oppose à la population sioniste ? Évidemment que non, étant donné qu’il n’existe aucune population sioniste. Alors, pourquoi donc utiliser dans ce cas le préfixe anti si ce n’est pour sous-entendre l’opposition à la population juive, à sa civilisation ?

Quels sont les premiers signes de l’antisionisme, ? A mon humble avis, ce n’est pas lorsqu’on critique l’État d’Israël, mais c’est quand on en dit seulement du mal ou, lorsqu'il est en conflit, on ne mentionne jamais les méfaits de la partie adverse. Je n’ai jamais lu ni entendu parler dans les médias des exactions du Hamas ou de l’Autorité palestinienne contre leurs propres citoyens ni sur leurs incitations à la haine violemment antisémite.