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L'antipathie ne justifie pas tout

Ce n’est pas la première que la même personne s’en prend à Israël dans la rubrique du courrier des lecteurs de la TDG (voir sa lettre intitulée "Une opinion qui divise"v/édition de ce jour). Se référant à l’éditorialiste Clemens Wergin (http://philosemitismeblog.blogspot.com/2019/11/leurope-hurle-avec-les-loups-anti.html) qui dénonçait l’étiquetage des produits provenant de la Judée Samarie décidée par l'U.E. ainsi que la diabolisation d'Israël par cette dernière, au lieu de débattre sur les aspects évoqués il met en cause l’existence même de l’État Hébreu. Je lui fais remarquer que :

Quand Mark Twain visita la Terre Sainte au XIXe siècle, il fut très déçu. Il ne vit pratiquement personne. Il la décrivit comme une vaste terre de désolation. Le pays que nous connaissons aujourd’hui sous le nom d’Israël était pratiquement désert (1)  

Gustave Flaubert nous rapportait même que « Jérusalem est un charnier entouré de murailles. Tout y pourrit, les chiens morts dans les rues, les religions dans les églises. Il y a quantité de merdes et de ruines. Le juif polonais avec son bonnet de renard glisse en silence le long des murs délabrés, à l’ombre desquels le soldat turc engourdi roule, tout en fumant, son chapelet musulman…«  

Lorsque les Juifs vinrent, drainant les marécages et faisant fleurir les déserts, un phénomène intéressant se produisit. Les Arabes suivirent...

Winston Churchill observa en 1939: « Ainsi, loin d’y être persécutés, les Arabes sont arrivés en masse dans ce pays, s’y sont multipliés jusqu’à ce que leur population augmente même plus que les communautés juives de par le monde n’avaient pu mobiliser de Juifs. »

(tiré du témoignage de Joseph Farah, auteur américain, journaliste et rédacteur en chef du site internet WorldNetDaily)

Ceux qui vivaient en Palestine depuis des générations n’étaient donc pas des arabes, mais des juifs. Ils y sont installés longtemps avant 1948, et à l'époque, les territoires situés en ce lieu  n'avaient aucun propriétaire, et s'ils en avaient, les juifs l'achetaient en payant des prix parfois plus que surfaits. Alors, comment ce lecteur peut-il affirmer que Israël est une colonie ? Acquérir des bien fonciers ou prendre possession de terrains sans maître est-ce coloniser ? De plus, la dernière puissance étrangère qui occupait cette région, était la Grande Bretagne, et elle y a renoncé. J'aimerais aussi me porter en faux contre l'affirmation que les pionniers juifs s'y sont établis par foi en leur Dieu ; non, ils s'y sont installés pour fuir les pogroms qui avaient lieu en Europe.

A noter que Herzl, le fondateur du sionisme à la suite de l’affaire Dreyfus en France, envisageait la constitution d’ Etat pour les juifs en Argentine ou en Afrique Orientale. Si les juifs se sont établis dans le territoire qui était alors sous mandat britannique, c’était à cause des liens historiques qu’ils avaient avec cette terre.

Les arabes avaient tout le loisir d’établir encore un Etat (en plus de la Syrie, l’Egypte, etc) en Judée Samarie selon le plan de partage de l’ONU en 1948, ce dont ils ont refusé.

Les résolutions de l’ONU 242 et 338 n’ordonnent pas à Israël de retourner dans les frontières de 1967 . La résolution dans sa version en anglais emploie l'expression « from territories » qui se traduit par « de territoires » sans préciser lesquels. D’ailleurs, ils n’y avait alors pas de frontières, mais des lignes d’amnistie, suite à la guerre que cinq armées arabes avaient déclarée à l’État nouveau-né.

L’antipathie de l’intervenant envers Israël ne justifie aucunement les approximations et l’étalage de contrevérités.

 

(1) « La terre d’Israël (baptisée ‘Palestina’ par l’Empire romain et rebaptisée ‘Palestine’ par ses descendants anglo-saxons) était quasiment vide et désolée avant les grands mouvements migratoires de la fin du XIXe siècle, comme en témoignèrent tous les archéologues et écrivains qui la visitèrent à l’époque. Thomas Shaw, Constantin espondance (http://expositions.bnf.fr/veo/cabinet/citation.htm)

 

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