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  • Quelques démentis...

    J’ai lu quelque part :

    ...Sans compter le bombardement continu des populations civiles de Gaza...

    Il est curieux que l’auteur de cette phrase se fende d’un tel raccourci partisan à moins qu’il ait oublié que ce bombardement a) ne fut pas continu, et b) qu’il faisait suite à des tirs de roquettes contre des civils, ce qui constituait un crime contre l’humanité.

    Aussi, ai-je à déplorer cette allégation :

    l’occupation du Golan et la colonisation de la Cisjordanie, pourtant non reconnues par le droit international…

    à laquelle j’apporte les démentis suivants :

    ° Concernant le Golan, la résolution no 242 de l’ONU appelle les parties à négocier une paix juste et durable, qui reconnaisse le droit de tous les pays, y compris Israël, de vivre « à l’intérieur de frontières sûres et reconnues, sans menaces ni actes de force ». Or, Damas rejette depuis 52 ans le cadre de négociation de la Résolution 242. La Syrie maintient un état de guerre avec Israël depuis que ce pays est devenu indépendant en 1948. Ce dernier, pour assurer sa défense, est donc parfaitement en droit d’annexer le Golan. Rappelons que jusqu’en 1967, des tireurs syriens visaient régulièrement depuis les hauteurs les villageois israéliens.

    ° Quant à la soit-disant colonisation de la Cisjordanie, Judée Samarie : Le terme est inapproprié quand il s’agit dudit territoire. En effet, selon le droit international, c’est un terme qui ne devrait être utilisé que si le territoire occupé appartient à un autre État reconnu. Mais à qui la Rive occidentale du Jourdain appartenait-elle avant 1967 ? Pas à la Jordanie, pas à l’Empire ottoman, pas à la Grande-Bretagne, ni à un État palestinien dont la création fut refusée par les pays arabes ayant rejeté en 1948 le plan de partage de l'ONU. La première nommée s'en est illégalement emparée en 1949 à l'issue de la guerre israélo-arabe de 1948. Rappelons quand même que l’État hébreu a conquis la Judée Samarie à la suite d'une guerre que le Royaume Hachémite de Jordanie lui a déclarée en 1967. En outre, selon l’arrêt de la Cour d’appel de Versailles rendu lors du conflit qui opposait dans les années 90 Israël à l’Autorité palestinienne au sujet de la construction d’un tramway reliant Jérusalem aux territoires situés en Judée Samarie, Israël a des droits réels sur ceux-ci, sa décision de construire un Tramway en Cisjordanie ou quoi que ce soit d’autre est légale, rejetant ainsi tous les arguments des Palestiniens. Pour plus de détails voir https://www.dreuz.info/2013/04/la-cour-dappel-de-versailles-olp-c-alstom-et-veolia-declare-que-loccupation-par-israel-nest-pas-illegale-124332.html.

    David Frenkel

  • Un tic qui est toujours dans le coup

    C’est un mot passe-partout utilisé à tout bout de champ, comme s’il collait à la bouche de nombreux individus, et surtout à mauvais escient. On dirait que les adverbes alors, donc, par conséquent, de ce fait, à la suite de quoi, se perdent dans le brouillard d’un coup. Tendez l’oreille aux bavardages de la rue et l’expression « du coup » revient sans coup férir sur bien des langues. A force d’entendre cette redondance à la mode populaire cela en devient un tic à l’air de l’uniformisation orale. Foin de langage varié, seul fait florès ce tic qui est toujours dans le coup.

    Le « e » peut devenir un autre tic lorsqu’on le fait entendre alors qu’il devrait rester muet. Que de fois cette voyelle se rappelle-t-elle à notre bon souvenir à la fin d’un mot. Pourtant, elle devrait se faire discrète dans la bouche d’aucuns. Les «bonjoure» pullulent lors d'un accueil, lors d’un salut dans les rues ou encore résonne de manière agaçante quand l’aide soignante ou l’aide soignant nous rend visite. Et en parlant de ces derniers, les hop par ci, hop par là, peuvent nous donner envie de déguerpir et rejoindre le pire.

    Bien d’autres tics de langage peuvent taper sur les nerfs lorsque prononcés à satiété, il peuvent dénoter cette paresse verbale que l’on trimbale.

    David Frenkel

  • Le train, un coin d'enfance

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    Débarrassé des pesanteurs

    Lorsque le train prend son élan,

    L'homme s'évade avec lenteur

    Des tracas lourds et accablants.

     

    Les tentacules d'une ville,

    Viles usines encombrantes,

    Plongent la souillure servile

    Dans les campagnes enivrantes

    Fleurant bon le pays fourré.

     

    Le soleil plein de mimosas

    Déroule avec ses doigts dorés

    Le tapis mouvant de colza

    Suivant à reculons l'oiseau

    De vénus, la blanche colombe

    Et la fauvette des roseaux ;

    Chantant à travers monts et combes.

     

    Le train, ce serpent à lunette,

    Rampe sur la colline verte

    Bouclée de maintes maisonnettes,

    Tout au long des vignes inertes

    Lorsque le raisin est encore

    Dans les entrailles du printemps.

     

    L'homme se grise au décor

    De la colline s'arc-boutant

    Contre le fleuve entortillé

    Suivant les sinuosités

    Des flancs abondamment striés

    S'exposant à l'immensité.

     

    Le train de son enfance file

    Sur de lénifiants souvenirs :

    Les rails le reliaient au fil

    D'un éblouissant avenir

    Se propageant dans le salon ;

    Mu par la fibre voyageuse

    L'enfant parcourait le vallon

    Imprégné de verve outrageuse.

    David Frenkel (publié sur De Plume en Plume qui en a fait l'illustration)

    A écouter : https://www.youtube.com/watch?v=4Sr6d_ocbfk