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Tout savoir sur la soi-disant occupation israélienne

Publié par Jean-Patrick Grumberg le 17 octobre 2023

Toute la gauche est d’accord : le problème est l’occupation israélienne.

Petit problème, si Israël occupe la terre palestinienne, quelqu’un peut-il expliquer qui, quand, comment, le droit international a-t-il accordé la propriété de cette terre aux Palestiniens ? Quel traité l’a décidé ? Quelle décision de l’ONU ? Quels accords internationaux ? Quoi ? Qui ? Quand ?

Suffit-il, au 21e siècle, que toute la presse soit d’accord pour dire «qu’Israël occupe illégalement la Palestine” pour que cela devienne le droit international, et suffise à créer un territoire palestinien ?

Suffit-il d’employer les mots “droit international” sans préciser lequel (ils ne le savent pas), de parler de violation du droit des Palestiniens (ils ignorent quels droits existent, donc lesquels sont violés), pour que les paroles de la gauche aient force de vérité ?

  • Au début du XXe siècle, l’Empire Ottoman avait la souveraineté sur le territoire qui est aujourd’hui Israël et la Jordanie (entre autres).Il n’existait ni d’État palestinien, ni de territoires palestiniens, ni même de musulmans Palestiniens : vous n’en trouverez aucune trace nulle part à cette époque. (En fait, à cette époque, ceux qui étaient désignés comme palestiniens étaient les juifs)
  • Au début des années 1920, juste avant la chute totale de l’empire, il a concédé à la Société des Nations le contrôle de la Palestine et de la terre connue sous le nom de Transjordanie et devenue de Jordanie.
  • Le 24 juillet 1922, la Ligue des Nations, qui deviendra l’ONU, accorde à la Grande-Bretagne le contrôle administratif de ces territoires avec pour instructions spécifiques de créer un «foyer national pour le peuple juif». Elle n’a pas demandé la création d’un État palestinien, ni de territoires palestiniens, elle ne mentionne même pas l’existence d’un peuple palestinien.
  • Neuf ans avant la fondation de l’État moderne d’Israël, un drapeau de la «Palestine» datant de 1939 (image du Larousse de 1939 ci-dessus) affiche une étoile de David. Il n’existe pas de drapeau palestinien, parce qu’il n’existe pas de territoire palestinien.

Comment Israël peut-il voler quelque chose qui n’existe pas ? Comment peut-il occuper le territoire d’un autre peuple dont il n’existe aucune trace – ni du peuple, ni de son territoire.

Si vous pouvez me montrer un pays palestinien, une monnaie palestinienne, une capitale palestinienne, un gouvernement palestinien, des livres d’histoire palestinienne, avant le 20e siècle, merci de mes les indiquer.

Alors, à qui Israël a-t-il volé la terre ?

  • Pas aux Ottomans, qui l’avaient cédé à la Société des Nations.
  • Pas à la Ligue des Nations, qui a accordé des pouvoirs administratifs aux Britanniques.
  • Pas aux Britanniques, qui ont obtenu un mandat pour créer un État juif.
  • Et pas des Palestiniens, puisqu’ils n’existaient pas avant les années 1960.

 

Les accords d’Oslo, vous avez entendu parler ?

En 1995, l’OLP et Israël signent les accords d’Oslo sous la tutelle des Etats-Unis. Que demandent les Arabes ? Que la Judée Samarie, objet de ces accords, soient divisée en trois zones : A, B et C.

Dans le cadre des accords d’Oslo, la Judée Samarie et la bande de Gaza ont été divisées en trois zones.

Chaque zone est soumise à différents niveaux de contrôle administratif et sécuritaire, soit par l’Autorité palestinienne (AP), soit par Israël. La division visait à créer une autonomie palestinienne progressive tout en répondant aux préoccupations israéliennes en matière de sécurité.

Voici ce que les Arabes de l’Autorité palestinienne ont demandé :

  • Zone A :
    La zone A désigne les parties de la Judée Samarie et de la bande de Gaza où l’Autorité palestinienne possède un contrôle administratif et sécuritaire total. Dans ces zones, l’Autorité palestinienne a des responsabilités civiles et sécuritaires, notamment en matière d’application de la loi, d’ordre public et de gouvernance.

    Les forces de sécurité palestiniennes y opèrent et la présence militaire israélienne est limitée, sauf en cas de menaces exceptionnelles pour la sécurité.
  • Zone B :
    La zone B correspond aux parties de la Judée Samarie et de la bande de Gaza où l’Autorité palestinienne exerce un contrôle administratif, mais partage les responsabilités en matière de sécurité avec Israël.
    Dans ces zones, l’Autorité palestinienne gère les affaires civiles, telles que l’éducation et la santé, mais Israël conserve le contrôle global de la sécurité.
    Cela signifie que les forces de sécurité israéliennes et les forces de sécurité palestiniennes opèrent toutes deux dans la zone B.
  • La zone C :
    La zone C correspond au reste de la Judée Samarie et à certaines zones spécifiques de la bande de Gaza, où Israël a conservé un contrôle administratif et sécuritaire total.
    Ce contrôle porte notamment sur les questions liées à la planification et à la construction – oui, vous lisez bien : les Arabes ont accepté qu’Israël planifie et construise dans la zone C – à la sécurité et à l’application de la loi.

Les villes israéliennes, les implantations, les “colonies” – pour employer le terme des journaux – sont établies dans la zone C de Judée Samarie qui a été concédée par l’OLP à Israël.

Cela veut dire que

  • Lorsqu’Israël annonce la construction de logements en Judée Samarie, et que l’ensemble de la presse accuse Israël de violer le droit international, en réalité, Israël respecte et applique le droit international !
  • Et lorsque les médias parlent “d’occupation illégale”, ils parlent des terres situées en zone C (il n’y a pas de Juifs en zone A et B à part Hébron, qui a reçu un statut mixte en raison de la présence de la Tombe des patriarches*)

Colonisation ? Colonies ? Pas selon l’ONU

Il existe un organe de l’ONU dédié à la décolonisation dans le monde.

Celui-ci fait la liste des Etats encore coloniaux, qui ont donc des colonies.

Il s’agit de :

  • La France,
  • Les Etats-Unis,
  • Le Royaume-Uni, et
  • La Nouvelle-Zélande

Israël ne figure pas dans la liste des Etats coloniaux.

Pouvez-vous m’expliquer comment les Israéliens, dont le pays n’est pas considéré comme un Etat colonial par l’ONU, peuvent être qualifiés de colons ?

Peut-on en 2023 être un colonisateur sans coloniser quoi que ce soit ? Apparemment, la réponse est un grand OUI !, pour la presse.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

* Cas particulier d’Hébron :

  • Zone H1 :
    Cette zone est sous le contrôle civil et militaire de l’Autorité palestinienne. Elle couvre la majeure partie de la ville et inclut la vieille ville d’Hébron où se trouve la Tombe des patriarches.
  • Zone H2 :
    Cette zone, où se trouve le centre historique d’Hébron, est sous contrôle militaire israélien.
    La responsabilité civile est partagée entre Israël et l’Autorité palestinienne.
    La présence d’habitants israéliens dans cette zone, notamment autour de la Tombe des patriarches, a donc été acceptée par l’OLP lors de la signature des accords d’Oslo.

 

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