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Deux princesses

Un large sourire de connivence

S’immergeait dans un bain de jouvence

Que faisaient couler deux personnalités

D’une parfaite complémentarité ;

Leurs clins d’œil complices

Montraient la malice

De deux jouvencelles

Déployant leurs ailes

Pour s’envoler par la tendresse

Vers un monde plein d’allégresse.

 

J’adorais voir leurs mines réjouies

Sous une espièglerie enfouie

Dans les expressions ingénues

De ces deux belles inconnues ;

Leur perceptible alliance

Éclairait avec brillance

L’insouciance juvénile

Ombrageant bien des périls.

Comme une magique potion

Elle calmait mes appréhensions.

 

Quand elles s’entretenaient en aparté

Un murmure de forte intimité

Aiguisait une jalousie

Qui fendait mon âme transie

Par la froide, glaciale perception

De la société de consommation.

Je n’arrêtais pas de dévorer des yeux

Celles qui me rendaient grandement envieux ;

J’avais envie de partager un secret

Avec n’importe quel quidam qui viendrait

S’incruster dans mon existence affective,

Il serait pour moi cet agréable convive

Avec qui jamais personne ne se lasse

Car avec lui la sympathie ne se tasse.

 

Lorsque le jour commençait à décliner,

Un rayon ocré venait illuminer

Les visages sereins

Mais aussi plein d’entrain

De ces deux princesses

Aux corps de déesse.

 

Elles partirent bras dessus, bras dessous,

Depuis, l’amitié me donne rendez-vous.

David Frenkel

 

 

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