Jérusalem : du désespoir à l'espoir
La foi sous toutes ses coutures
Habille Jérusalem ;
Dieu maintes fois revisité
Vêt Jérusalem d'un voile qui frissonne ;
L'homme créant Dieu à son image
Accoutre Jérusalem à sa façon.
Les prêcheurs accaparés par la mort
Glorifient les pucelles édéniques
Nourrissant la chair à canon.
Les prédicants ont vu Dieu de leur yeux,
Le Dieu qui flagelle le mécréant
Sur l'autel de la haine raciale.
Jérusalem porte le faste d'antan
Sur la toque couronnant la montée céleste ;
Jérusalem rapporte le deuil de jadis
D'un mur criblé de prières ;
Jérusalem arbore l'espoir de naguère
Sur la basilique pétrifiée.
Ce jour, les casques de la vengeance
Détrônent la toque immaculée de sang
Gisant sur Jérusalem, la ville d'enfer ;
Aujourd'hui, les larmes suintent du mur
Criblé de maintes et maintes lamentations
S'élevant de Jérusalem, la pleureuse ;
A présent, la croix masque le désespoir
D'une basilique perdant son âme
Qui s'est incarnée dans la pierre assassine.
L'avenir scintille sur Jérusalem :
De l'esplanade, s'érige le Rocher
Diamanté du bleu firmament ;
Le futur brille sur Jérusalem :
De l'esplanade, s'élève le Temple
Au doré d'étoiles célestes ;
Les lendemains illuminent Jérusalem :
De l'esplanade, se dresse l’Église
D'où fuse le rayon divin.
David Frenkel