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L'aéroport

L'effusion pleine de transports

S'entend dans un aéroport ;

Les remords au fond d'une étreinte

Se murmurent dans cette enceinte 

Les mots doux, les câlins épars

S'affichent avant le départ.

 

Les enseignes étincelantes

Deviennent parfois insolentes

Devant des parents éplorés

Quittant leur enfant adoré,

Devant les amants éperdus

Par une séparation ardue.

 

Le port de reine des hôtesses

Semblent se rire des tristesses

Pénétrant les yeux langoureux,

Des visages au teint cireux

D'un vieux couple ratatiné

Exhibant leurs bras décharnés,

Enlaçant à ne plus finir

Les corps n'ayant plus d'avenir.

 

Un employé très ennuyé

Portant un regard appuyé

Sur un billet posant problème,

Oublie l'homme disant « je l'aime »,

Éprouve de l’indifférence

Pour leur émouvante attirance,

Pour l'amère séparation

Inclue dans la réservation.

 

Et lorsque la voix métallique

D'une hôtesse fantomatique

Sépare les quidams qui s'aiment,

L’annonce anonyme parsème

Sur le plancher de marbre blanc

Des phrases briseuses d'élan.

L'affection désarticulée

Y jette ses larmes salées.

David Frenkel (Publié aussi sur le site De Plume en Plume)

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