La valse des flocons
La valse des flocons
Glisse sur le cocon
Des ombres endormies
Sous la couette amie.
La sylphide des cieux
Embrasse nos yeux ;
Blanche neige en poussière
Couvre la nourricière.
Scintillant de blancheur,
Aveuglant les marcheurs,
Elle allège les cœurs
Du fardeau des rancœurs .
Les blizzards de l'hiver
Sillonnent l'univers
Des douleurs assoupies
Dans la chaude utopie ;
Soufflant la mélopée
D'une prose échappée
Des noires cheminées
Quand l'âme est laminée.
Tant de papillons blancs
Étalent leur talent
Dans l'apaisante haleine
Qui flotte sur la plaine.
Le froid saisit nos membres ;
De l'arbre, coule l'ambre,
Le larmoiement sucré
D'un hiver éploré.
L'agitation glaciale
D'une saison martiale
Sculpte maintes folies
Dans la mélancolie
Des eaux qui dégoulinent
D'une neige féline
Lorsque le froid la ceint
D'un soleil assassin.
David Frenkel
(Publié aussi sur le site De Plume en Plume)