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Que reste-t-il de nos vicissitudes ?

Que subsiste-t-il de nos jeunes enthousiasmes
Qui ont fusé des tréfonds de la jeunesse ?
S’engluant dans les miasmes des habitudes,
Ils ont trépassé dans un passé
Rangés dans l’armoire des oubliettes.
Rongés par les mites de l’oubli,
Les poussières de nos enthousiasmes
Se sont envolées vers d’autres vertes jeunesses
Pour se réincarner dans d’autre esprits.

Que demeure-t-il de nos chagrins salés
Coulant sur des joues douloureuses ?
Se séchant au soleil de la mort,
Aucun ne s’en remémore.
Nos malheurs ont rejoint les houles
Des âmes rugissant douloureusement
Dans le désert des flots abandonnés.
L’étoile du trépas a bu l’eau de nos peines
Qui forment les nuages noircissant l’azur.

Que reste-t-il des richesses chantées
De maintes villes bucoliques ?
Disparaissant sous la voracité des grues,
Tant de foyers enchanteurs se sont écroulés
Dans un vacarme démoniaque ;
Tant de cadres terriens se sont évaporés
Dans la modernité bruyante et roulante.
Les encadrements antiques fredonnent
Leurs mélodies dans l’esprit des écrivains.

Que subsiste-t-il des amours calcinés
Sur l’autel de l’incompréhension ?
L’odeur froide de mille baisers en cendres
Empeste bien des esprits ;
Les étreintes brûlées dégagent le remugle
Des cadavres de l’amour.
Puissent les vers des sentiments trépassés
Ronger la haine vouée à bien des hommes                                                                                                                                                            En exhalant le parfum de l'amour vertueux

David Frenkel

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