Caractère omicronien
L'omicron virus
Tel un papyrus
Tant indéchiffrable
Et impénétrable
Étend le mystère
Sur la mère terre
L’agent pathogène
Nullement se gène
De se faufiler
Et s’intercaler
Vigoureusement
Dans les soufflements
Des êtres humains
Afin que demain
La mort les étreigne
Le microbe imprègne
La peur diabolique
Dans l’âme angélique
Et le spectre vert
Dans l’esprit pervers
Enfants innocents
Vieux évanescents
Tous sont attaqués
Par le détraqué
Qui t’a mis au monde
Ô virus immonde
Ton utilité
C’est l’humilité
S’emparant de nous
Aussi l’on renouent
Avec attention
Aux contributions
Individuelles
Aux droits mutuels
Devant les menaces
D’un virus tenace
ET DIT AUTREMENT
L'omicron lilliputien
Progéniture du diable
Suce nos existences
De son instinct venimeux
S’en prenant à nos haleines
Il chauffe de son sang
Nos souffles personnels
Il brûle de son venin
Bien des respirations
Le microbe injecte
Cette angoisse infectieuse
Infectant les esprits sains
Obnubilés par le mal
Nous suivons le troupeau
Broutant l’herbe médiatique
Devenant indigeste
Pour des corps pleins d’énergie
Ils vomissent leur dépression
Sur le malheur imaginé
Le virus imperceptible
Dessine le destin morbide
De nombre d’innocents
Les perversités du germe
Traduisent les aléas
Des coïncidences rencontrées
Sur les chemins de la destinée
A l’automne de l’âge
Le diable infime éclot
Dans la chair labourée
Par le tracteur du temps
Qui a donc enfanté le germe
De l’anéantissement
Qui a donc répandu le fruit
Du sombre machiavel
Dans le manuscrit universel
Les mystères s’y noircissent
David Frenkel