La pampa
Une brume sereine
En silence s’égrène
La paix de la pampa
Accompagne mes pas
Fuyant la chape lourde
De l’étoile balourde
La grossière lueur
D’un destin de sueur
Je m’oublie dans les airs
Tourbillonnants qui flairent
L’homme tumultueux
Sous l’effet somptueux
D’une plaine qui s’ouvre
Au ciel qui se découvre
Je me laisse bercer
Par le ciel nuancé
D’orange jaune et rose
Délivrant une prose
Consolante et paisible
Qui chasse le nuisible
Le parfum mordoré
S’élevant du grand pré
M’enivre de torpeur
Plus rien ne me fait peur
Dans cette immensité
Nullement habitée
Par le genre animal
L’esprit est optimal
Pour percevoir les traces
De l’ineffable race
Des âmes qui contemplent
La nature et ses temples
Ces pampas désertiques
Fleurant bon l’ascétique
Revigorent l’humain
Se reprenant en mains
David Frenkel (Photo : De Plume en Plume)