Ma Genève
Venez à moi ville de mon enfance
Ma Genève d’où je tirais la sève
D’une ruelle sentant la résine
Des quartiers aux apparences champêtres
Le lac écume par intermittence
Mais quand la grâce enveloppe Genève
Les eaux du Léman élèvent l’ondine
La blanche innocence fait périmètre
Genève universelle par essence
Sur sa rade je m’accorde une trêve
Avec nombre de gens je me lambine
Les diversités y traîne leurs guêtres
Ville des Nations cité d’espérance
Par vous bien des conventions se soulèvent
Des gens de bonne volonté s’échinent
A pendre les droits de l’homme aux fenêtres
L’austérité visite les résidences
Des vedettes s’accordant une trêve
Dans certaines habitations rupines
Calvin cette ville t’a vu renaître
L’horloge fleurie marque la cadence
Des jours et des nuits que le temps achève
Les aiguilles aux charmantes routines
Tournent autour d’un ouvrage de maître
Chère ville où tant de réminiscences
Font revivre des rues basses de rêve
Bordées de brasseries aux bonnes mines
De commerces fondés par les ancêtres
Le présent recouvre mes souvenances
De constructions où mes souvenirs crèvent
Les histoires de ma vie citadine
Gisent dans les profondeurs d’un mal être
Genève témoin de ma sénescence
Lorsque paraîtra l’annonce brève
Mon âme aura rejoint la vie divine
Des ces belles villes aux passés traîtres.
David Frenkel
(Photo https://www.routard.com/lieu/0-geneve.htm)