Le nouveau président iranien
Toute la presse écrite et audio-visuelle parlant de l’intronisation d’Ebrahim Raïssi le qualifie d’ultraconservateur, mais ne rappelle guère le passé sanguinaire du bonhomme. Seuls quelques sites marginaux osent pointer le doigt sur les antécédents de celui-ci.
Rien qu’en novembre 2019, plus d’un millier et demi de jeunes ont été exécutés en pleine rue et plus de 12 000 ont été arrêtés et martyrisés par les suppôts de Raïssi qui était alors à la tête du système judiciaire.
Bien des familles en Iran ont peur pour leurs enfants, toujours détenus dans les prisons grouillantes de la République islamique. Cette crainte est justifiée, car les Iraniens se souviennent du génocide durant l’été 1988 de milliers de dissidents végétant dans les geôles iraniennes. Ebrahim Raïssi et trois autres juges étaient les exécutants de cette criminelle besogne ordonnée par le fondateur du régime, Khomeiny, et cela sans aucun procès. Quelque 30 000 prisonniers politiques avaient été pendus par groupes de six à douze personnes.
Amnesty International a qualifié ces faits comme « crime contre l’humanité ». Le 9 décembre 2020, sept rapporteurs spéciaux des Nations unies demandaient qu’une enquête internationale en bonne et due forme soit déclenchée. C’était la première fois en 32 ans que l’ONU sollicitait une enquête contre un État membre. En juin dernier, le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme en Iran, Javaid Rehman, est allé jusqu’à exiger qu’« une enquête indépendante sur le rôle joué par Ebrahim Raïssi en tant que procureur adjoint soit entreprise.
Par ailleurs, ai-je lu partout que l’Iran et devra s’atteler à redresser une économie minée par les sanctions américaines … Comment peut-on à ce point, vouloir formater l’opinion du public ? L’argent dépensé pour se doter de l’arme nucléaire aurait pu servir à l’amélioration du niveau de vie des iraniens. Le régime continue de financer des activités terroristes à l’étranger alors que les Iraniens ont à peine de quoi acheter du pain, des yaourts et d’autres produits de base. Crions-le haut et fort : L'Iran est responsable de dizaines d’actes terroristes à travers le Moyen-Orient. Il finance des milices au Yémen, en Irak et dans d’autres pays. L'année dernière, le gouvernement iranien a dépensé 6,4 milliards de dollars pour la force Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique (FQ-GGRI), un groupe qui soutient le Hezbollah, le Hamas ainsi que d'autres organisations terroriste étrangères.
Malgré la contraction de l’économie, le régime augmente ses dépenses de répression. Son projet de budget 2019-2020 a accordé une augmentation de 32 % au ministère iranien du Renseignement, qui surveille et réprime les Iraniens, indique un rapport de la Foundation for the Defense of Democracies (FDD), un groupe de réflexion à Washington.
Sources :https://www.ledevoir.com/opinion/idees/620727/idees-le-peuple-iranien-attend-notre-soutien
et https://share.america.gov/fr/les-iraniens-souffrent-pendant-que-le-regime-finance-le-terrorisme/
Je m'insurge donc contre les médias qui, pour des raisons qui me semblant être plus que douteuses, n'osent peindre le réel portrait du nouveau président iranien.
Aussi m'offusqué-je que l'Union Européenne se soit fait représenter à l'investiture du susnommé.
David Frenkel
PS : par Shraga Blum août 4, 2021
Le Comité olympique est soumis à de vives critiques après l’obtention d’une médaille d’or par l’iranien Jawad Foroughi en tir au pistolet à aire comprimé. Foroughi est membre des Gardiens de la Révolution et a commis des crimes en Syrie. Un sportif sud-coréen s’est étonné du fait que le Comité olympique ait pu autoriser Jawad Foroughi à participer aux JO et de surcroit d’y obtenir une médaille d’or, alors qu’il est membre d’une organisation reconnue comme terroriste » ! Un groupe d’opposants iraniens en exil a lancé un appel à la commission d’éthique du COI afin d’ouvrir une enquête sur cette situation absurde. « Cet individu s’est rendu complice de terrorisme et de crimes contre l’humanité », écrivent-ils dans leur requête et rajoutent : « Nous voyons la remise de cette médaille d’or olympique non seulement comme une catastrophe pour le sport iranien mais surtout pour la communauté internationale et pour la réputation du Comité olympique. Les Gardiens de la Révolution ont une histoire de violences et de meurtres de citoyens iraniens ainsi que d’innocents citoyens syriens irakiens et libanais. Jawad Foroughi a poussé le cynisme et la provocation jusqu’à dédier publiquement sa médaille au Guide suprême de la Révolution islamique l’ayatollah Ali Khamenei.
Voir aussi https://davidfrenkel.blog.tdg.ch/archive/2021/07/22/ou-est-donc-passe-l-ideal-olympique-316420.html