Affaire Pegasus, un coup d'épée dans l'eau
La presse toujours affamée de médisance à l’encontre d’Israël a trouvé en Pégasus, le logiciel israélien de la société NSO, quoi se mettre sous la dent. Le journal Le Monde s’en est taillé la part du lion1 (l'article met plusieurs fois en cause Israël). Or, selon la réponse du PDG de NSO, Shalio Julio, il n'y a pas de quoi en faire un plat. En effet, réfutant les allégations selon lesquelles il aurait tenu des listes de dizaines de milliers de numéros de téléphones ciblés par le gouvernement, Shalio Julio a déclaré dans une interview sur 103FM qu’il " dormait tranquillement ". De plus, le PDG de NSO a-t-il affirmé :
« La plate-forme que nous produisons est une plate-forme de sécurité qui empêche les attaques et sauve des vies et cela doit bien être compris . Une enquête a été publiée qui a commencé par une énorme annonce d’une énorme fuite de 50 000 documents que même le Washington Post a publié dans une enquête sauf que personne ne sait où se trouve vraiment la liste en question, quels sont les données et qui a mis les données sur la liste. Celle-ci n’a aucun rapport avec le NSO. Le NSO n’a pas de liste de cibles ».
En réponse à la question sur quels critères le logiciel est vendu et à quels pays, Julio a répondu que le choix se fait selon les besoins d’enquête. Il a en outre déclaré : « Nous ne vendons qu’aux gouvernements, pas aux entités privées. La deuxième décision était que nous ne vendrions pas à tous les gouvernements , parce que certains gouvernements ne devraient pas avoir de tels outils. Depuis 11 ans, nous travaillons avec 45 pays et nous avons refusé de travailler avec près de 90 pays. la société prend au sérieux les allégations portées contre elle, mais je suis opposé à la couverture médiatique et aux échos qui sont une offense volontaire par rapport à la réalité. C’est difficile de lutter contre l’énorme vague de médias. C’est comme éteindre un incendie avec un seau d’eau. Nous prenons ces allégations au sérieux et nous avons été en contact avec tous les médias et certains ont convenu que leur enquête n’est pas basée sur des éléments réels et qu’ils n’avait pas pris le soin de prendre contact avec nous. Nous allons donc intenter des poursuites en diffamation. Nous ne dirons pas à qui nous avons vendu et à qui nous n’avons pas vendu. Nous avons examiné le problème Khushkji, il n’y avait aucune utilisation de notre outil, ni sur lui ni sur sa famille. Tout cela n’est tout simplement pas vrai. Nous le répétons encore et encore. Il y avait des gouvernements auxquels nous avons vendu dans le passé et nous avons découvert qu’ils avaient abusé du système et avons donc pris la décision de fermer leur système. Nous l’avons publié dans le rapport de transparence. Sur le cyber, plus que l’Europe il y a des restrictions spécifiques à qui l'on vend et comment vendre en tenant compte des restrictions imposées sur les produits. Nos outils ont permis de prévenir les attaques terroristes en Europe ces dernières années. Grâce à eux, nous avons pu éviter des dizaines de milliers de victimes. Notamment,l’attaque du métro d’une capitale européenne a été évitée quelques minutes avant qu'elle ne se produise. De même avons-nous empêché quelque part l'explosion d’un camion piégé qui était en route pour un grand spectacle. Tout cela on le doit aux outils de la NSO Corporation. »
J'ajouterais pour ma part que le vendeur d'un couteau n'est pas responsable s'il s'avère que l'acquéreur s'en est servi pour tuer quelqu'un. Nul ne peut être rendu responsable de l'utilisation à usage criminel d'une marchandise ou d'un produit vendu. Aussi rappelé-je que les pays qui vendent des armes en sachant pertinemment à quoi elles serviront ne font pas l'objet d'un tel tapage médiatique.
Sus donc à une médiatisation douteuse !
David Frenkel
1) lire l'intégralité de l'article s/ https://www.jforum.fr/pegasus-le-scandale-nest-pas-la-ou-on-le-croie.html