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Le malaise qui entoure une récompense

La presse nous apprend que trois journalistes du journal « Le Temps » sont récompensés par la Fondation Reinhardt von Graffenried en recevant le titre de «journalistes suisses de l’année». Cette récompense leur est décernée pour l'enquête qui a parue dans le journal « Le Temps » sous le titre La RTS, Darius Rochebin et la loi du silence. Le jury a souligné la bravoure des trois journalistes ayant osé investiguer sur ceux exerçant le même métier qu’eux. De même ladite Fondation a-t-elle récompensé la tâche collective ayant permis d’interroger une trentaine de témoins.

Cette récompense n’empêche pas de poser aux trois journalistes les deux questions suivantes :

°Pourquoi dans cet article, seul Darius Rochebin a-t-il été nommément mis en cause alors que les deux autres accusés l'ont été sous les noms d'emprunt Robert et Georges ?

°Pour quelles raisons les trois journalistes qui ont présenté en long et en large les témoignages anonymes à charge contre Darius Rochebin, se sont-ils juste contentés de rapporter de façon succincte les propos de ce dernier, et je cite : « Il conteste fermement s’être livré à des actes pénalement répréhensibles» et précise n’avoir «jamais fait l’objet d’une plainte pénale, ni a fortiori d’une quelconque condamnation pénale» ? Voici pourtant la déclaration intégrale de l’accusé, telle que rapportée par son avocat, que trois journaux appartenant au groupe Tamedia se sont donnés la peine de transcrire1), et qui jette une lumière plus crue sur la fragilité des témoignage anonymes.

Darius Rochebin contestant fermement s’être livré à des actes pénalement répréhensibles, a déclaré "Jamais je n’ai fait l’objet d’une plainte. Jamais je n’ai eu de relation non consentie ou illicite. Je me battrai donc contre les amalgames, les ragots ou les insinuations dont je suis victime, et j’examine avec mon avocat la suite judiciaire que je donnerai", a-t-il réagi, et se disant "choqué par le récit malveillant" du «Temps», qu’il juge «émaillé de propos anonymes». "Jamais je n’en ai fait une position de pouvoir. Je n’ai d’ailleurs jamais exercé d’autorité hiérarchique. C’est dire combien il est faux que j’aie pu obtenir des échanges de faveurs et imposer une loi du silence pour couvrir des comportements illicites, s’ils avaient existé", conteste-t-il.

Il est à rappeler que Darius Rochebin a porté plainte pour diffamation contre le journal « Le Temps ».

Poser les deux questions ci-dessus, c’est mettre le doigt sur le malaise que l’on peut ressentir face aux trois journalistes qui ont été primés.

David Frenkel

1) https://www.tdg.ch/malaise-et-accusations-a-la-rts-autour-de-darius-rochebin-984827675242,article également repris par 24Heures, et voir également le journal 20Minutes (édition papier du 2 novembre) sous le titre "Des faits de harcèlement sexuel font vaciller la RTS



 

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