Un vœu pieux pour Noël
Que le vacarme se dissolve
Dans un tourbillon de ferveur
Lorsque Noël est célébré
Par des miséreux qui s'absolvent
De l'existence sans saveur
En chantant le Dieu vénéré.
Que le bruit des canons s'efface
Devant les airs du carillon
Annonçant le Noël du cœur ;
Les voix des cantiques s'enlacent
Aux cris guerriers des bataillons,
Et assourdissent les rancœurs.
Que les pleurs de l'homme endeuillé
Sèchent sur la consolation
De la risette de Noël ;
Jésus, dans un rêve éveillé,
Lui sourit avec affection,
Et les pleurs en joie s'amoncellent.
Que l'actualité s'arrête :
L'heureuse nouvelle résonne !
Noël scintille au firmament !
La longue et sainte nuit s'apprête
A couvrir le mal, qui foisonne
Sur le monde, d'un cœur aimant.
Que la nuit se fige un instant
Sur l'éternité enguirlandée ;
Noël, aux mille cheveux d'ange,
S'étale sur l'ombre du temps,
Sur la lumière achalandée
De mille étoiles de louange.
Que l'aube d'un jour d'espérance
Se lève sur les journées grises ;
Noël et ses gerbes d'amour
Déploient l'obligeante fragrance
Quand souffle la paisible brise
Sur l'homme aux orgueilleux atours.
David Frenkel