Limites variées...Le poétique virus ne nous fait pâlir, il nous fait jouir (XXXIX)
Une ligne circonscrit l’homme
La liberté prend feu
Un pouvoir asphyxié à la voix éraillée
S’extirpe d’une révolte suffocante
Élevez l’échelle répressive
Gravissez les marches de l’infamie
Du sommet de l’horreur soufflez sur eux
Et comme une trombe emportant tout
Votre ignominie les emportera
Au-dedans d’une frontière
Frères je ne vous reconnais pas
Au-delà de ma frontière
Mes pensées vous photographient
Le tribun me présente un négatif
Du cerveau ma chambre noire
Je vous perçois sous des traits déformés
Sous forme d’un terrifiant fantôme
Je suis saisi d’effroi l’œil vous scrute
Près de moi mon esprit vous ausculte
Le cliché me poursuit il s’affiche
Citoyens renforçons nos frontières
La pollution entre en action
Elle n’a que faire des frontières
Votre insouciance la pousse vers vous
Tant de déchets vous enveloppent
Tant de stupidités vous empoisonnent
Elle investit votre territoire
Hommes liguez-vous contre elle
La terre est la frontière du vivant
Ma raison se fourvoie dans maintes limites
Elle s’égare dans les vérités d’un jour
Le sentiment se perd dans les termes du temps
Il se dissout à l’ennui tombant
Aux bornes de l’émotion le bon sens s’arrête
Elle est la frontière de l’esprit