Les dérives d'une manifestation antiraciste
https://www.tdg.ch/des-milliers-de-manifestants-contre-le-racisme-641433450554
La manifestation contre le racisme qui a réuni hier 2000 personnes à Genève a dérapé avec des slogans n’ayant plus rien à voir avec l’objet de la manifestation. Que la police pratique le délit de faciès, le plus souvent qu’à son tour, est presque de notoriété publique et doit effectivement être dénoncé. Cependant, revendiquer l’abolition des frontières, prôner le démantèlement de l’institution policière telle quelle est (sans préciser ce que l’on aurait voulu qu’elle soit), dire non à la prison, aux tribunaux, ce n’est plus manifester contre le racisme, mais c'est soutenir l’anarchie. On peut se demander si les manifestants qui ont fait leur de tels slogans désirent au fond d'eux-mêmes instaurer des zones de non-droits où régnerait la loi de la jungle, la loi du plus fort. Bien des lieux à Genève deviennent déjà petit à petit des espaces de délinquance qui échappent aux interventions policières.
Par ailleurs, les organisateurs de cette manifestation ont fait fi de l'ordonnance de l'Office fédéral de la santé publique OFSP qui stipule que les rassemblements de plus de 1000 personnes restent interdites au moins jusqu'à la fin du mois d'août. Comment peut-on, par exemple, exiger que les clubs de football observent cette ordonnance, alors que les autorités genevoises chargées d'appliquer celle-ci ferment les yeux sur ce rassemblement illégal par peur du politiquement incorrect.