la liberté d’expression s’arrête là où pourrait s’engendrer l’irresponsabilité de futures actions
Que l’on cesse de parler des juifs à tout bout de champ. Parle-t-on autant des catholiques, des protestants, des bouddhistes, voir des musulmans ? Chez les juifs comme dans tous les peuples, comme dans toutes les ethnies, et comme dans toutes les religions, la diversité de caractères et d’opinions y pullulent. Les définir de manière collective relève de l’étroitesse d’esprit. Tous les juifs ne sont pas croyants, ne sont pas solidaires entre eux, ne sont pas intelligents, ne sont sont pas cupides, ne sont pas bons, ne sont pas musiciens, ne soutiennent pas l’État d'Israël. Aussi n'ont-ils pas tous le nez crochu, ne sont-ils pas tous riches, ne sont-ils pas tous avares, etc, etc. Coller, par exemple, ces trois dernières étiquettes sur eux relève d'un racisme pouvant déboucher sur l’antisémitisme. Hélas, encore aujourd’hui, au XXIème siècle, et je ne parle que du monde occidental, on n’arrive toujours pas encore à s’affranchir de la dissidence de Jésus qui alimentait et alimente encore la judéophobie dans l’inconscient de bien des gens. Par ailleurs, que l’on cesse d’étiqueter quiconque; chacun porte la marque de son caractère, de son éducation, de son vécu, qui n’ont que faire des préjugés. De grâce, mettons en avant la personnalité individuelle d’un être humain, et non une soit disant collectivité qui ne se mesure qu’à l’aune de clichés, ô combien réducteurs, et qui ont la faculté de semer le rejet ou la haine. Gardons donc à l’esprit que la liberté d’expression s’arrête là où pourrait s’engendrer l’irresponsabilité de futures actions, car les mots influencent bien des maux, cela l’Histoire nous l’a maintes fois prouvé.
David Frenkel